L'eurodéputé Lothar Bisky analyse les événements de la semaine. Il aborde la menace des résultats de l'extrême droite aux européennes, le visage politique des 5 prochaines années de législature du PE ainsi que la problématique de l'abstention massive en S

Studio : résumé de la semaine du 15-19 juin 2009

https://api.multimedia.europarl.europa.eu/documents/20125/14820779/P010-00003-FR.srt

Bienvenue à la rétrospective   de la semaine,

où nous revenons sur l'actualité   de la semaine écoulée.

Je suis Jim Gibbons.   Voici mon invité Lothar Bisky,

président du Groupe confédéral de la   Gauche unitaire européenne,

Gauche verte nordique, élu à l'unanimité.

Nouvel eurodéputé,   il a déclaré officiellement

que la crise financière mondiale signale   la fin du 'capitalisme casino'.

Il veut que l'UE et la gauche fassent plus

pour protéger l'emploi et les économies   des gens ordinaires.

Il veut une nouvelle configuration   de marché d'État et de société civile.

Lothar Bisky,   félicitations pour votre élection.

Vous êtes de retour   avec un groupe de 35 élus.

Un peu moins que la dernière fois.   Il y a eu un réalignement.

Le centre-droit a obtenu des résultats   prodigieux lors des élections.

Pouvez-vous expliquer   cette nouvelle situation?

Pas vraiment.   Je peux parler de l'Allemagne.

En Allemagne, à chaque fois   que la situation sociale était mauvaise,

la droite a remporté les élections,   jusqu'ici.

J'espère qu'ils ne gagneront pas   cet automne

lors des élections au Parlement national.

Aujourd'hui, l'extrême droite allemande   est absente du Parlement européen.

Mais dans d'autres pays,   l'extrême droite est très présente.

Le nouveau Parlement présente   un visage tout neuf.

C'est une situation nouvelle   pour le Parlement européen.

Certains ont une attitude singulière   à l'égard des étrangers,

La situation est nouvelle   pour tous les partis, dont la gauche.

Il faut lutter contre ces attitudes   qui sont préjudiciables.

Pourquoi réitérer les erreurs   de l'histoire européenne?

L'extrême droite représente un danger   pour le développement européen.

à propos du pays au plus haut taux   d'abstention, la Slovaquie.

Dans ce pays, seuls 21% des citoyens   ont voté.

C'est mieux qu'en 2004,   où la participation était de 17%.

Le village de Malacky,   à 35 km de Bratislava,

a le taux de participation le plus faible:   14%.

En comparaison des autres pays,   un constat clair s'impose.

Les gens ne sont pas intéressés,   ils se méfient des politiques,

leur pays est trop petit   pour influencer l'histoire de l'UE.

Pourtant, la croissance a atteint 8%   l'an dernier. Le chômage a baissé.

Le pays obtient plus de 11 milliards   d'euros de fonds de cohésion.

Le 1er janvier, il est devenu le 16e pays   à adopter l'euro.

Pourquoi les Slovaques   n'aiment-ils pas l'UE?

La Slovaquie est un cas d'espèce,   avec une baisse de soutien générale.

Je crois que l'intérêt pour le   développement européen s'effrite.

Inutile de regarder la Slovaquie.   Je peux observer l'Allemagne.

Je connais un petit village,   que j'ai visité

plusieurs fois sur la route des vacances   en Hongrie.

C'est le problème de la démocratie   européenne, comme nous le savons.

Les gens n'ont rien à dire sur l'avenir.   Ils élisent juste un gouvernement national

qui prend des décisions   sur les questions européennes.

On ne leur pose aucune question   importante sur le développement de l'UE.

Ils n'ont donc aucun intérêt   pour les élections européennes.

Ce n'est pas seulement le cas   en Slovaquie.

En Europe, nous pensons que nous leur   donnons des fonds pour aller voter.

Ils ne le feront pas.   L'argent n'est pas le seul problème.

Il y a de graves problèmes sociaux   en Slovaquie et en Hongrie aussi.

En Hongrie,   l'extrême droite est très forte.

En raison de la conjoncture épouvantable,

On ne peut pas les 'appâter' avec de   l'argent, mais avec plus de démocratie.

Il faut qu'ils participent aux décisions   de l'Europe.

Il est très important d'avoir un   référendum sur le traité de Lisbonne.

Ce sont des questions importantes   pour le développement européen.

Vous pensez qu'ils ont l'impression   de ne pas être consultés?

Les gens disent qu'ils ne comprennent   pas l'UE ni ce qui s'y passe.

Les gens viennent en disant   qu'ils sont banquiers.

La plupart viennent des banques   d'Europe occidentale,

Les gens ont l'impression   qu'on ne leur demande pas leur avis.

On ne leur donne que quelques directives   sur la façon de se comporter

On ne leur demande pas leurs idées   à propos du développement européen.

Il est difficile de les impliquer plus   dans le processus de prise de décision.

C'est l'un des points critiques   pour le développement européen.

Je suis critique à l'égard des traditions   de l'UE.

Mais il faut les conserver, bien entendu.

Il faut plus intéresser les gens   à l'Europe.

La seule façon d'intéresser les gens à la   démocratie est de leur donner la parole.

La composition des nouveaux groupes   au sein du Parlement européen.

En coulisses,   beaucoup de manœuvres politiques.

Les socialistes ont changé leur nom, avec   l'arrivée de 21 socio-démocrates italiens.

Les Tories ont quitté le PPE   et trouvé de nouveaux alliés.

Le PPE reste la principale   famille politique.

Les nouveaux groupes sont en train   de choisir leurs chefs de file.

Ils doivent s'ajuster à la nouvelle   répartition des sièges et des pouvoirs

Les intrigues pourraient se prolonger   avant d'obtenir les groupes définitifs.

Il y a plus de groupes de droite qu'avant.

Les conservateurs ont quitté le PPE,   sans vraiment réduire leur nombre.