Comment l'Europe peut-elle rétablir la confiance ébranlée dans les contrôles des émissions après que Volkswagen, marque connue dans le monde entier, a illégalement contourné le système ? L'avis des eurodéputés Julie Girling (CRE) et Giovanni La Via (PPE).

Scandale VW : quel avenir pour les essais d'émissions ?

https://api.multimedia.europarl.europa.eu/documents/20125/12110976/n003-0373-frxx.srt

Les eurodéputés au grand complet  ont eu l'occasion

de débattre et analyser le scandale  des émissions truquées de Volkswagen.

Beaucoup ont exigé des révélations  complètes du constructeur allemand

et une introduction plus rapide  de nouveaux tests européens

compatibles  avec les conditions réelles de la route.

Parmi ces députés, M. La Via, président  de la commission Environnement du PE,

et sa consœur à la commission  Environnement Julie Girling.

Première question : comment arranger  les tests européens d'émissions

dont la crédibilité  est clairement compromise

et concevoir des essais d'émission RDE,  en condition de conduite réelle ?

Volkswagen n'a pas révélé  quel est le réel problème

et il nous faut plus d'informations  de Volkswagen.

Il faut aussi dire clairement qu'à l'avenir  nous voulons des voitures plus propres.

Et nous devons changer le système  au niveau européen.

et avoir une autorité européenne capable  de suivre 28 États membres différents.

pour avoir une situation  de mesure en conditions réelles.

Et nous devons ensuite associer cela  à une surveillance sur la route.

Et il faut aussi introduire  un test de surveillance aléatoire.

Peut-être pas comme aux États-Unis,  ou cela va très loin.

Un accord entre les États membres,  avec les gouvernements,

pour instaurer certains tests  de surveillance. Ce sera essentiel.

Faut-il passer d'autorités gouvernementales  de réglementation des émissions 

C'est probablement vrai.  Il faut repenser le système.

Nous devons davantage contrôler  les constructeurs automobiles,

car nous voulons que la production  corresponde aux réglementations.

En fait, les autorités de réglementation  nationales sont indépendantes

et travaillent pour les gouvernements.  Ce n'est donc pas un problème fondamental

tant que les tests sont corrects.  On peut lire beaucoup de…

Il y a beaucoup de questions  sur l'influence de l'industrie automobile.

L'influence au niveau fondamental  de la législation.

Leur influence ici à Bruxelles  est assez forte,

et nous devons  remettre cela en question.

Mais quant à avoir une agence de test  complètement indépendante pour l'Europe,

ça demanderait une bureaucratie énorme.

Cela coûterait très cher,  ce n'est pas indispensable.

Quelle est la gravité des effets de cela -

l'inhalation de plus de toxines générées  par du diesel - sur la santé publique ?

Il est très clair que la qualité de l'air  en Europe n'est pas assez bonne.

En fait, elle s'est aggravée et maintenant  qu'on peut la mesurer très précisément,

il est clair qu'on doit  réagir de manière radicale.

Si on ne s'attaque pas au transport  et aux émissions,

il est difficile  de nous occuper d'autres choses.

Le résultat de cette fraude est que,  dans nombre de pays et villes d'Europe,

nous avons un taux de pollution plus élevé  que celui qui avait été admis.

Et les mesures de circulation prises  par la ville ne sont pas seules responsables,

les constructeurs automobiles européens  sont aussi responsables.

Quel est l'impact économique potentiel ?

Nous discuterons de la perte de confiance  dans un constructeur automobile.

Il est clair que certains clients  ou clients potentiels doivent vérifier

si la voiture qu'ils veulent acheter  respectent les normes internationales.

L'industrie automobile européenne n'a pas  fait de bénéfices ces dernières années.

Il y a déjà des problèmes dans le secteur  automobile. Et ceci vient s'y ajouter.

On pourrait avoir un très grave problème.  Des économistes parlent de la possibilité

que cela mène certaines régions d'Europe  à la récession. Ce serait dramatique.

C'est là que nous, le PE, la Commission  et l'industrie devons réfléchir ensemble,

régler ce problème  et veiller à ce que cela n'arrive pas.

Il faut restaurer la confiance au plus vite.

Et veiller à ce que ce moteur  de notre économie continue.