Suite au compromis conclu lors des négociations de la nuit dernière, EPTV a demandé à Mme Hohlmeier si le budget injectera suffisamment de fonds pour stimuler l'emploi et l'innovation.

Interview : Un accord durement gagné sur le budget 2014

https://api.multimedia.europarl.europa.eu/documents/20125/16428888/n003-0267-frx.srt

L'Europe a approuvé un budget pour 2014,

même s'il n'y a toujours pas d'accord  pour les sept prochaines années.

et les négociations du budget européen  2014 entrent dans une phase cruciale."

"Les discussions informelles  de couloir y sont pour beaucoup."

J'ai vu ce matin que vous aviez publié  aussi une photo sur votre page Facebook.

Cette question était donc si complexe  pour que lundi 11 novembre,

il ait fallu toute la nuit  pour y arriver,

alors que des négociations étaient  déjà en cours depuis un an ?

parce qu'on devait aussi approuver  le budget supplémentaire pour 2013.

2013 était la dernière année  du cadre financier pluriannuel actuel,

le financement était donc très serré.

entre les États membres et les négociateurs  européens sur les domaines prioritaires.

En outre, les questions épineuses  concernant 2014

et les derniers préparatifs du CFP  ont aussi joué un rôle.

Le processus de négociation...  Ça se passe comme ceci :

la présidence du Conseil  fait un rapport aux 28 États membres.

Les 28 délibèrent ensuite  pendant que nous attendons,

et deux heures plus tard environ,  les négociations reprennent.

C'est un processus passionnant qui,  dans ce cas-ci, a pris 14 ou 15 heures.

Parlons des priorités. Au final, il y a eu  un accord sur 135,5 milliards de paiements.

Pouvez-vous nous dire comment les fonds  supplémentaires seront dépensés ?

Il s'agit d'une augmentation de 500  millions. Quelles sont les priorités ?

Les priorités sont les domaines  de la science et de la recherche,

liés à l'aide humanitaire,  à la situation en Palestine, etc.

Le Parlement européen a aussi insisté pour  soutenir de nombreuses agences de l'UE,

comme les autorités  de surveillance financière,

Europol et le bureau européen  d'appui en matière d'asile.

Nous devions leur permettre  de remplir leurs missions.

Frontex doit également être renforcé,

comme le montrent clairement  les situations à Lampedusa et en Bulgarie.

Ce sont les priorités  que nous avons réussi à faire approuver.

Pour la première fois, le PE a réussi à  faire accepter une augmentation aux États.

Et plutôt que de disséminer  ces ressources supplémentaires,

elles seront dépensées  dans les domaines prioritaires.

et en 2013,  il y a même eu des difficultés

pour faire durer ces fonds  jusqu'à la fin de l'année.

Avec cet accord pour 2014,  l'UE disposera-t-elle d'assez de ressources

sans avoir à demander un supplément  aux États membres ?

Et qu'en est-il de l'avenir et du budget  européen pour les 7 prochaines années ?

S'agit-il d'une première étape pour arriver  à un accord sur le budget à long terme ?

Avant tout,  c'était un grand succès pour le PE

d'arriver à faire passer des budgets  rectificatifs pour plus de 11 milliards.

Nous avons donc été en mesure de garantir

le paiement de factures impayées  pour des projets qui ont déjà été réalisés.

En outre,  ces paiements finaux garantiront

que les projets de recherche notamment  ne seront pas retardés

La situation actuelle dans les États  membres n'est pas simple,

et il y a des conflits  entre certains pays.

Cela s'est également remarqué  durant les négociations.

Mais l'idée que les États profiteraient d'un  budget européen plus petit est absurde.

L'UE investit  dans les secteurs prioritaires.

Ça veut dire qu'en 2014, on peut encore  s'attendre à avoir des débats difficiles

Ce ne sera pas facile, mais il n'y a pas  de risque d'insolvabilité.

y a-t-il un risque d'arrêt des activités  à l'américaine

La situation aux États-Unis  est très différente.

L'Europe n'est pas endettée, car le budget  européen doit toujours être en équilibre.

Certaines factures peuvent être reportées  à l'année suivante,

Cela signifie que nous sommes  une Union qui n'a pas de dettes,

alors que la dette américaine dépasse  celle des plus grands débiteurs de l'UE.

Bien que la Grèce et les États-Unis  aient un niveau de dette similaire,

l'économie américaine est bien plus grande.

Je crois que les États-Unis  devraient s'interroger sur leur situation

au lieu de continuellement  faire la leçon à l'UE.

Monika Hohlmeier, merci beaucoup.  - Merci.