Le président de la Commission souhaitait être réélu au cours de la plénière de juillet, mais le Parlement a préféré attendre la fin de la pause estivale pour se prononcer. Des eurodéputés des trois plus grands groupes politique du PE débattent des mérites

Studio : Barroso est-il le meilleur candidat à sa succession ?

https://api.multimedia.europarl.europa.eu/documents/20125/14968158/P010-00007-FR.srt

Bienvenue au Studio, où nous   évoquerons le cas Barroso.

à la présidence   de la Commission européenne?

Jean-Luc Bennahmias,   élu français de l'ADLE,

Stephen Hughes, de l'Alliance   des socialistes et démocrates,

et Janusz Lewandowski,   élu polonais du PPE.

Avant tout, visionnons ce court reportage.

La politique est un sport   encore plus subtil que le football:

tous les politiques ont des buts,   mais peuvent-ils marquer?

Voici le lancement de la plateforme des   sports de l'UE, un service de suivi

législatif destiné   aux organisations sportives.

Il y a eu tant de manœuvres politiques   en coulisses

que la Conférence des présidents   a été quasi académique.

Pour les chefs de groupe,   c'était donnant donnant. Ils savaient

Ils ont notamment reporté leur décision

Il est important de voir le programme,   les propositions de M. Barroso.

Alors nous pourrons en discuter   et en débattre.

Il y a eu une nette majorité   à la Conférence des présidents.

Les dirigeants de cette Conférence ont dit

que le vote interviendrait en septembre.

Et je suis persuadé   qu'il interviendra en septembre.

Surtout avec une telle crise, il faut   un programme clair de la Commission

quant à leurs intentions   pour lutter contre la crise.

Il faut en débattre très soigneusement,

mais attendre   que le Parlement se soit organisé.

C'est une victoire pour nous   et un échec pour le Conseil.

Le gagnant est couru d'avance suite   au retrait de la plupart des prétendants.

Voici le favori Jerzy Buzek,   qui peine à tromper le gardien,

À propos de votre accession   à la présidence, pensez-vous

Le problème des politiques, c'est qu'ils ne   peuvent s'empêcher de jouer.

Or le pouvoir ne peut pas   concurrencer le pouvoir.

Mais d'ici la fin du match, l'un des joueurs   va-t-il marquer contre son camp?

M. Schulz a mentionné qu'un des grands   problèmes, c'est la crise financière.

Comment pensez-vous que l'UE puisse   résoudre ce problème,

La plus grosse responsabilité incombe   aux gouvernements nationaux.

L'UE ne crée pas des projets anti-crise   par essence.

Les instruments à sa disposition sont   plus faibles que ceux des gouvernements.

de ses responsabilités   quant à l'économie allemande

ou Donald Tusk de ses responsabilités   quant à l'économie polonaise.

Pourtant, nous avons un plan de relance.

Au départ, c'était bien de fixer   des garanties minimales pour les dépôts

afin de mettre un terme à la concurrence   invisible entre les banques.

Désormais, nous avons un plan de   relance. Un temps court pour dépenser.

Le bon côté du plan,   c'est l'investissement réel,

qui fait du slogan 'solidarité énergétique'   une véritable question.

C'est-à-dire l'interconnexion entre les   réseaux gaziers d'Europe. C'est crucial.

Il s'agit d'investissements réels,   pas juste de slogans solidaires.

Comment jugez-vous les résultats   de M. Barroso

par rapport aux différentes crises   comme la crise financière

ou le conflit russo-géorgien, entre autres?

qu'il aimerait que M. Barroso et les autres   candidats présentent un manifeste

de crainte que M. Barroso ne retourne   sa veste en fonction de son auditoire.

Steve Hughes,   vous êtes sans doute d'accord.

Vous déplorez aussi que les résultats   de M. Barroso sur les questions sociales

ne sont pas aussi bons   que vous le voudriez.

Durant l'ère Barroso, le domaine social   a peu évolué.

Barroso est un dérégulateur par essence   et il a fait du mieux qu'il a pu.

Or l'organisation institutionnelle   ne le lui permet pas

puisqu'il lui faut l'aval du Parlement,   qu'il n'obtiendra pas.

Pour compenser, il a freiné toute   régulation dans le domaine sociale.

en matière de lois sociales, comme les   nouvelles formes de travail atypique.

Ces gens sont les premiers touchés   par la récession, le chômage.

Ils ont une sécurité très limitée.   Ce point a été totalement négligé.

Même sur le dossier 'économie',   il y a un manque de coordination.

Mais c'est à peine la moitié   du plan de relance américain.

Avec plus de coordination, nous pourrions   avoir les même synergies qu'aux USA.

Il ne contrôle pas ça. Nous n'avons pas   cette synergie en Europe.

Pourrions-nous l'avoir?   La BCE et la Réserve fédérale

ont adopté une approche très différente.   M. Lewandowski?

Bien sûr, il y a une différence   entre les USA et l'Europe.

Nous ne sommes pas   les États-Unis d'Europe.

Nos outils de gestion de la crise sont   complètement différents.

Ce sont les gouvernements nationaux qui   ont le plus de responsabilités et d'outils.

Personne ne va les relever   de leurs responsabilités.

Il y a des électeurs en Angleterre et en   Espagne, mais pas au niveau européen,

qui donnent des responsabilités   aux politiques.

Outre le plan de relance,   il faut aussi s'atteler

à la nouvelle régulation financière   du système bancaire,

Ce sera notre responsabilité de débattre   de cette proposition à l'automne.

N'hésitez pas à vous couper la parole.

Nous aimerions voir plus   en termes de régulation.