La situation à Athènes a poussé l'UE a examiner ses rouages internes pour voir si une autre crise de cette ampleur pouvait être évitée. Un fonds monétaire européen pour compléter le FMI a été proposé. Toutefois, certains pensent encore que la responsabili

Focus: Questions sur la crise grecque

https://api.multimedia.europarl.europa.eu/documents/20125/15068116/M001-0021-FR.srt

On examine le cas de la Grèce, poussée   à baisser les salaires et les retraites,

pour rembourser sa dette   et éviter la banqueroute.

La Grèce essaie de s'en sortir seule   mais appelle à la solidarité de l'UE.

Cette solidarité doit-elle prendre   la forme d'un prêt d'urgence?

Comment la zone euro   réagit-elle pour éviter

que des crises similaires n'éclatent dans   d'autres pays aux économies fragiles?

Plus de solidarité? Plus de contrôles?   Moins de spéculation des marchés?

Afin de mieux comprendre   comment résoudre ce problème grec,

membre de la Commission spéciale   sur la crise au Parlement,

et Carsten Brzeski, économiste   de la banque néerlandaise ING.

Commençons par regarder   le reportage de Jim Gibbons

sur la tragédie grecque   et la pagaille dans la zone euro.

Des milliers de gens visitent la Grèce   pour ses ruines historiques.

Aujourd'hui, les Grecs contemplent   les ruines de leur économie

et paient le fait d'avoir masqué   leur dette publique.

Personne ne semble vouloir   dire comment et pourquoi

la Grèce a caché l'état de ses finances.

D'où les demandes au PE   d'une audition publique

Toutes les parties concernées, la   Commission, la BCE,

les responsables de l'Eurogroupe,   les autorités grecques, Eurostat

et les banques impliquées   doivent s'expliquer.

La Grèce n'a pas été le premier   ni le seul pays à tirer profit

des instruments financiers exotiques   pour cacher un trou dans son budget.

Que s'est-il passé? La Grèce a bien   vendu les futurs gains de sa loterie

en échange de liquidités   et d'un énorme remboursement.

C'était en 2001   et les caisses étaient vides.

Transformer une dette en devises   étrangères à un très bon taux de change,

a permis de renflouer les caisses   du Trésor public grec.

La Grèce devait rembourser   mais le remboursement a été retardé,

Mais quand il le faut,   s'il n'y a pas assez pour rembourser,

c'est le début des problèmes   pour la Grèce.

Cette opération est un swap de devises,

engageant des banques   d'investissement, notamment à Wall St.

Ensemble, elles forment   un énorme marché opaque.

Le montant total des dérivés valait   70 fois le PIB mondial en 2007.

Il a un peu diminué, en raison de la crise,   mais pas beaucoup.

Il s'agit donc de bien plus   d'argent qu'il en existe dans le monde.

L'UE a changé ses règles en 2008   pour empêcher de telles opérations

comment l'Europe peut être certaine   qu'il n'y en a pas plus?

Notre plus grande conviction est la   transparence sur les produits dérivés,

les CDS en particulier,   surtout quand ils concernent les États.

Il s'agit de l'essentiel de notre travail   pour les prochaines semaines.

La Grèce n'a pas enfreint les règles   dans son opération avec Goldman Sachs.

Faut-il alors des règles plus strictes?

Ou plus de pouvoirs d'investigation   pour Eurostat,

l'office de statistiques qui rassemble des   données financières et autres?

Il faut activer   le bouton de la transparence.

La Commission pourrait insister quant à   bien plus de clarté dans ce dossier.

Au Parlement, on nous posera   les mêmes questions.

Les autorités américaines enquêtent sur   le rôle de Goldman Sachs et d'autres

dans la falsification   des dettes grecques.

La probabilité d'un plan de sauvetage   a permis la reprise de l'euro.

Le soutien ne concerne   que les problèmes immédiats

et dépend d'actions drastiques d'Athènes   pour faire baisser son déficit.

Les syndicats grecs craignent le pire   si les mesures d'austérité sont renforcées

mais se serrer la ceinture peut rapporter,   comme en Irlande.

Une discipline fiscale peut être négative   à court terme pour les citoyens,

ce qui donne une situation gagnant   au lieu d'une situation perdant-perdant.

L'Irlande, malgré ses problèmes, a pu   regagner la confiance des marchés.

En Grèce, il en faudra plus   pour regagner la crédibilité financière.

Pervenche Berès, la Grèce a annoncé   un plan d'austérité très strict.

La Grèce est en train de payer   pour ses erreurs,

mais elle demande la solidarité de l'UE.   Qu'est-ce que cela signifie?

L'une des raisons pour lesquelles la   Grèce se retrouve dans cette situation

C'est que le gouvernement, surtout le   précédent, n'a pas fait ses devoirs

concernant les réformes structurelles,   et ce depuis des années.

Ils n'ont pas été assez courageux   pour les mettre en œuvre.

n'est pas lié à la véritable situation   et à la politique du gouvernement actuel.

C'est lié au jeu auquel   le marché financier se livre

et à la façon dont il essaie   de trouver des ouvertures

pour relancer les processus   de spéculation au sein de l'UE.

c'est ce qu'on a demandé à la Grèce.   Je trouve ça inquiétant.

que le modèle social, à savoir   les stabilisateurs automatiques,

Mais on demande à la Grèce de détruire   ses stabilisateurs automatiques.

Je sais qu'elle doit agir,   mais la méthode employée,

le manque de solidarité   des autres États membres

forment un vrai problème   pour tous les États membres.

Il s'agit d'un manque   de solidarité financière

ou d'un manque de contrôles?   On en reparlera ensuite.

Je pense qu'il est clair   que la Grèce n'a pas fait ses devoirs.