Quelles mesures adopter pour lutter contre le changement climatique ? Le président de la commission Environnement Giovanni La Via (PPE) aborde la voie que trace le Parlement pour l'avenir.7B8A881E-EF7D-4F4A-9E63-A3AE009F9108

Objectifs de réduction du CO2 : Une question d'équilibre

https://api.multimedia.europarl.europa.eu/documents/20125/11856760/n004-0010-fr.srt

Quelle stratégie le PE adoptera-t-il  pour lutter contre le changement climatique

en vue de la conférence mondiale sur  le climat prévue l'an prochain à Paris ?

Suivra-t-il l'avis des gouvernements  d'éliminer les objectifs obligatoires

et de donner aux États plus de liberté  pour choisir les meilleures solutions ?

Ou demandera-t-il des objectifs plus  ambitieux contre les émissions de CO2 ?

Nous avons demandé au président de  la commission Environnement, G. La Via.

Voici la première question. Prêt ?  - Prêt.

Les instances de l'UE mènent une politique  qui n'est pas à la hauteur des enjeux

à travers des programmes comme la PAC,  le soutien aux infrastructures.

Quand aurons-nous une politique de l'UE  cohérente et à la hauteur des enjeux ?

Vous êtes d'accord avec ce représentant  du monde écologiste ?

Non, je ne suis pas d'accord. Les politiques  européennes atteignent leurs objectifs.

Nous avons comme objectif de réduire  les émissions de CO2 de 20% d'ici 2020.

Bien entendu, nous avons du retard  pour certains objectifs...

Lesquels par exemple ?  - Certains objectifs.

Nous aimerions avoir  plus d'énergie renouvelable,

et la croissance dans certains pays  européens est plus faible que prévue.

Mais ça ne veut pas dire que nous n'allons  pas dans la bonne direction.

Chaque année, nous faisons des progrès,  nous allons donc dans la bonne direction.

Cette année, vous vous préparerez pour  la conférence de Paris prévue fin 2015.

L'UE ne devrait-elle pas envoyer un signal  aux pays qui ne veulent pas écouter

en fixant des objectifs encore plus ambitieux

pour les obliger à faire des progrès ?

En juillet, la Commission européenne a fixé  des objectifs ambitieux pour 2050.

Certaines personnes  en veulent encore plus.

de 40% de réduction des émissions  de CO2, de 30% d'énergie renouvelable,

de 40% d'économies d'énergie...  Ce sont des objectifs ambitieux.

Nous collaborons aussi avec Ban Ki-moon,  le secrétaire général de l'ONU,

afin de développer  une coopération encore plus grande.

Cependant, il faut que les pays  nouvellement industrialisés,

les puissances mondiales nouvellement  industrialisées comme la Chine et l'Inde,

jouent un rôle actif dans ce processus  de réduction des émissions.

Mais la proposition actuelle  de la Commission européenne

donne une plus grande liberté aux États  sur la manière d'atteindre ces objectifs

et rend donc ces objectifs  moins contraignants.

N'y a-t-il pas un risque  que les pays les plus touchés par la crise

Il y a un risque, et quand nous n'avons pas  donné d'objectifs contraignants,

les États avaient des lignes directrices,  qu'ils ont suivies dans une certaine mesure.

Même quand on a fixé  des objectifs contraignants,

souvent, les États n'ont pas réussi  à les atteindre.

L'important est de continuer à avancer  dans la bonne direction.

On ne peut pas ne rien faire pour les  émissions et la consommation énergétique,

parce qu'on sait que les ressources seront  épuisées au cours du siècle prochain.

Vous, président  de la commission Environnement,

vous essaierez de promouvoir  des objectifs contraignants ou pas ?

Le PE a toujours été dans cette direction.

Mais dans notre procédure législative,  le PE et le Conseil doivent être d'accord,

et les États membres sont opposés  aux objectifs contraignants.

En France, nous pensons qu'il faut éviter

d'augmenter à nouveau  les charges des entreprises.

Quels sont les axes de travail  de l'Europe dans ce domaine ?

"Nous avons déjà trop de taxes à payer  et des problèmes de croissance."

"On ne peut pas faire plus  d'investissements verts."

Il faut toujours avoir un bon équilibre.

On ne peut pas imaginer  élever les coûts pour l'industrie

si on ne peut pas garantir à l'industrie  la compétitivité nécessaire

Il est clair que les coûts de l'énergie  sont très élevés en Europe

et limitent notre capacité  à rivaliser dans des secteurs.

Il nous faut des prix de l'énergie contrôlés  et changer le portefeuille énergétique.

L'Europe se dirige vers les énergies  renouvelables, qui inclut le nucléaire.

Les choix concernant le nucléaire  varient d'un pays à l'autre.

dans un grand projet international  de recherche,

l'ITER, parce que cela résoudrait  tous nos problèmes.

La dernière question émane  aussi de l'industrie,

mais c'est un exemple positif  de la société chocolatière Mars,

qui a réussi à réduire les coûts de l'énergie  en investissant dans l'énergie verte.

à la station d'incinération des ordures  ménagères qui est située près du site.

Ainsi, nous avons pu concilier  développement économique,

croissance du volume de production et  diminution de l'impact sur l'environnement,

ont réduit de 60% sur l'usine  avec cet investissement.

parce que toutes les entreprises doivent  viser, dans leur processus de production,

à utiliser autant que possible  des énergies renouvelables,

Aujourd'hui, tout le système de production  d'énergie des petites installations

peut jouer un rôle important pour faire  baisser les coûts des entreprises.