Après de longues négociations, le traité d'Amsterdam a posé les fondations pour les futurs traités européens. Mais les changements étaient-ils aussi profonds et ambitieux qu'espéré ?

Histoire : Le traité d'Amsterdam

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Après deux ans de négociations,  les chefs d'État et de gouvernement

se sont réunis le 16 juin 1997  pour finaliser le traité d'Amsterdam.

Changer un traité était un processus  lent et tiré en longueur

car il fallait en discuter  lors de conférences intergouvernementales

où les représentants des États membres  devaient approuver

une longue liste de propositions  à intégrer dans la réforme.

Jean-Luc Dehaene était à l'époque  premier ministre belge.

Cinq ans après le traité de Maastricht,

on espérait que certaines choses  non résolues à Maastricht puissent l'être.

Entretemps, il y avait aussi eu  l'élargissement, il y avait besoin de plus.

Le résultat par après était pour nous  plutôt une désillusion.

surtout du point de vue de la décision  à la majorité qualifiée,

de la composition de la Commission, etc,

Avant Amsterdam, la plupart des décisions  prises au Conseil des ministres

devaient être unanimes. Par exemple,  les affaires économiques et financières

devaient être approuvées  par tous les États membres.

L'unanimité était en fait un autre mot  pour l'immobilisme,

parce qu'on dépendait toujours du chantage  de ceux qui ne voulaient pas avancer.

et d'essayer de généraliser  les décisions à la majorité qualifiée.

Le traité a étendu la majorité qualifiée  à de nombreux domaines,

dont la santé publique  et la coopération douanière.

La majorité qualifiée était atteinte  avec une majorité à près de 71%.

Chaque État avait un certain nombre  de voix, ce qu'on appelle le "vote pondéré".

Par exemple, le Luxembourg avait  deux voix et l'Allemagne 10.

Mais il ne s'agissait pas de luttes  de pouvoir entre les États membres.

Le traité d'Amsterdam était une autre étape

en vue de donner au Parlement  plus de pouvoir

et de rendre la Commission  plus responsable

envers une représentation  de membres librement élus.

Dans le cadre  de la procédure de codécision,

le Parlement et les États membres  avaient presque le même pouvoir de vote

dans 23 domaines politiques, dont l'emploi,  la santé, le transport et l'environnement.

Le PE a aussi reçu le pouvoir d'approuver  le président de la Commission européenne

et d'imposer des sanctions quand des États  membres violent les droits de l'homme.

Jan Mulder était eurodéputé néerlandais  à l'époque du traité d'Amsterdam.

Quand j'ai été élu  la première fois en 1994,

il s'agissait surtout de donner  plus de pouvoir au Parlement.

Nous n'en avons pas obtenu assez,  mais nous en avons eu plus,

et chaque pas dans cette direction  est un pas dans la bonne direction.

Le traité a également introduit  la coopération renforcée

afin d'être plus efficace suite à l'adhésion  à l'Union de nouveaux États membres.

Ça a permis des États d'avancer dans  leur processus d'intégration européenne,

par exemple, pour la coopération judiciaire  sur des affaires criminelles.

Le sommet d'Amsterdam était  un autre pas pour se rapprocher

alors que des prototypes des nouvelles  pièces étaient montrés au public.

l'UE comprend que la politique étrangère  et de sécurité commune est insuffisante.

La guerre était un signal d'alarme  qui a incité l'UE

à concevoir une politique étrangère  et de défense plus efficace.

Il ne faut pas oublier que les pays comme  l'Autriche, etc, donc les pays nordiques,

qui avaient une tradition de neutralité,

avaient des difficultés  à entrer dans le mécanisme.

C'est pourquoi on a commencé  avec les "tâches de Petersberg",

Et là, quand même, à Amsterdam,  on a pu faire un pas important.

Le traité a également créé  le poste de haut représentant

pour la politique étrangère et la sécurité,

que l'ancien secrétaire général de l'OTAN,  l'Espagnol Javier Solana,

Le traité d'Amsterdam a été signé  le 2 octobre 1997

par les ministres des affaires étrangères  des 15 États membres de l'UE.

Même si ce traité d'Amsterdam a posé  les bases des futurs traités de l'Union,

beaucoup étaient frustrés  par le peu de résultats obtenus

lors des longues conférences  intergouvernementales.

Depuis 2009, avec le traité de Lisbonne,

toute modification des traités européens  devra d'abord être discutée

un organe composé de représentants des  États membres, des parlements nationaux

Après la convention, une conférence  intergouvernementale est organisée,