Longtemps divisée sur la question des OGM - menace ou opportunité ? -, l'UE a trouvé une manière d'aller de l'avant.

La nouvelle approche de l'Europe par rapport aux OGM

https://api.multimedia.europarl.europa.eu/documents/20125/12119634/v003-0092-fr.srt

Nourrir le monde - 7 milliards  de personnes - n'est pas chose aisée.

Certains prônent les organismes  génétiquement modifiés ou OGM

comme une des solutions  pour la demande en nourriture.

Mais les OGM sont  extrêmement controversés.

Il y a des règles différentes  pour les différents types d'OGM,

mais elles diffèrent aussi entre les aliments  pour les animaux et ceux pour les hommes.

Un OGM est un organisme qui a été modifié  en introduisant des gènes étrangers

ou en modifiant  la structure génétique d'une plante.

Ce processus génère des protéines donnant  à l'organisme modifié de nouvelles propriétés.

Pour les partisans des OGM, le principal  avantage est une productivité plus élevée.

Puis, la résistance aux parasites,  aux rongeurs et aux maladies,

ce qui réduit, disent-ils,  le besoin de recourir à des pesticides.

Les OGM pourraient améliorer la capacité  à résister à une météo difficile.

Pour les opposants, les OGM sont un risque  pour l'homme, les animaux, la biodiversité.

Pour eux, les pollinisateurs vitaux, comme  les abeilles et les papillons, sont menacés.

Les plantes génétiquement modifiées  résistent aux herbicides,

obligeant les paysans  à en utiliser de plus en plus,

ce qui tue  d'autres végétaux et animaux.

Selon eux, les OGM contaminent et font  subir une mutation aux plantes sauvages.

Et cela obligerait les paysans à acheter  des semences à des sociétés OGM.

L'UE autorise les OGM, mais actuellement,  moins d'1% de ses terres arables

est utilisé pour leur culture,  et ce, dans seulement cinq pays :

l'Espagne, le Portugal, la Slovaquie,  la Roumanie et la République tchèque.

Pour l'instant, il n'y a qu'un seul OGM  cultivé en Europe,

le MON 810,  un maïs résistant aux insectes.

Cependant, 40 produits à base d'OGM  sont importés,

comme le soja utilisé  pour l'alimentation animale.

Chaque produit OGM  doit être clairement étiqueté,

sauf quand ils contiennent  jusqu'à 0,9% d'OGM.

Ces 10 dernières années, il y a eu nombre  de débats et de divisions entre les États

sur les règles  relatives à la culture des OGM.

Mais l'UE a approuvé  un nouveau moyen d'aller de l'avant.

Les 28 peuvent désormais  restreindre ou interdire la culture d'OGM,

si ceux-ci auront  une incidence socio-économique,

comme l'aménagement du territoire  ou les pratiques agricoles.

L'évaluation scientifique, fondée  sur la santé publique et la science,

relève de la compétence de l'autorité  européenne de sécurité des aliments.

Si les membres de l'UE optent  pour les OGM,

ils peuvent décider si cultiver des cultures  OGM et non OGM côte à côte ou non,

et déterminer les distances entre elles.  Elles varient entre 5 et 600 mètres.

Séparément, des discussions sont en cours  pour savoir si les États peuvent restreindre

ou interdire la vente et l'utilisation d'OGM  destinés à l'alimentation humaine ou animale.

Parmi les enjeux : la libre circulation  des biens entre les États membres.