Arrivé à mi-mandat, le président du Parlement M. Buzek espère faire de l’UE un acteur mondial mais pour ce faire l’UE a besoin de fonds et les citoyens ont besoin de l’UE pour les utiliser.

Interview: Jerzy Buzek promet de se battre pour le budget de l’UE

https://api.multimedia.europarl.europa.eu/documents/20125/15273070/n003-0089-fr.srt

M. Buzek, dans votre discours,  vous avez déclaré:

"Il ne s'agit pas de moi,  mais de vous, les eurodéputés."

Votre premier point était les résultats  du Parlement face à la crise économique.

comme le président  de la crise financière?

J'espère qu'on se souviendra de moi  comme le président

qui a pu sortir l'Europe de la crise,  de manière positive.

J'espère que dans les 15 prochains mois,  - c'est le temps qu'il me reste à ce poste -

on pourra dynamiser notre économie,  nos objectifs et créer des emplois.

et j'ai rappelé à nos membres  toute l'importance de leurs décisions,

et également mon activité,  car j'étais très actif dans ce domaine.

L'une de vos missions  était la solidarité.

Pensez-vous qu'elle existe  encore en Europe, avec la crise grecque?

Bien sûr que la solidarité existe.  J'en reste convaincu.

Mais la solidarité  doit aller de pair avec la responsabilité.

Ça n'a rien de nouveau,  mais il faut parfois le rappeler.

C'est pourquoi nous avons besoin  de ces mesures d'austérité

et nous devons réfléchir  à des réformes structurelles

ainsi qu'à notre système de pension  pour l'avenir.

Vous êtes aussi... C'est un point très  important pour le Parlement européen:

vous êtes le premier président depuis  l'instauration du traité de Lisbonne.

Pensez-vous que la représentation  du Parlement est plus forte que jamais?

Allez-vous continuer à vous battre  pour ce budget, malgré la crise?

Oui, le budget européen doit nous aider  à sortir l'UE de la crise.

On doit dépenser de l'argent aux postes  qui en ont besoin pour sortir de la crise.

Il s'agit entre autres de notre stratégie  2020 de dépenses pour la recherche,

de dépenses pour pouvoir  changer de travail.

Il faut plus d'éducation. L'argent est  nécessaire pour les infrastructures,

car si nous voulons être unis  dans notre marché commun,

il faut des infrastructures  en télécommunication,

dans le domaine de l'énergie  et des transports.

mais on doit aussi se demander  quel serait le coût de la non-Europe.

Si on ne dépense pas  au niveau européen,

quel sera le coût direct  pour nos citoyens dans toute l'UE?

L'action extérieure  est aussi un point essentiel,

tout comme la représentation  du PE à l'extérieur.

Quel travail a déjà été réalisé?  Pouvez-vous nous en parler?

Les membres du Parlement européen  ont fait du très bon travail

Je pense que le résultat est excellent.

Nous avons bâti une institution, disons -

ce n'est pas une institution pure,  mais une partie de nos institutions -

de manière communautaire.  C'est important.

Les institutions créées  par la méthode communautaire

fonctionneront aussi  par la méthode communautaire.

C'est notre mission. Je réfléchis  à la politique étrangère commune de l'UE.

Ce n'est pas simple.  Nous devons y réfléchir.

A chacune de mes visites  aux Etats-Unis, en Chine,

en Russie, en Egypte, en...  partout, en Ukraine,

j'explique à nos ambassadeurs,  nos ambassadeurs bilatéraux,

que nous devons être plus forts.  Nous serons plus forts en étant unis.

Dernière question.  Enfin deux en une plutôt.

Quel est votre principale réussite  durant ce mi-mandat

et que n'avez-vous pas réussi à faire?

Qu'est-ce qui vous semble négatif lorsque  vous dites "Ici, j'ai échoué"?

C'est peut-être un peu tôt, mais soit.

Le traité de Lisbonne  sur lequel j'ai beaucoup travaillé

en discutant avec le président de la  République tchèque, Václav Klaus.

Je pense que le traité de Lisbonne  fonctionne à merveille pour l'UE.

Toutes les décisions institutionnelles  l'an dernier furent très difficiles à prendre.

car nous entrions dans une  nouvelle situation institutionnelle.

J'ai essayé de m'impliquer au maximum  au nom du PE.

Y a-t-il un point  qui vous paraît négatif dans ce bilan?

C'est évident:  on doit être plus proches de nos citoyens,

car le taux de participation aux élections  était insuffisant il y a un an.

Il a été de 43%  alors qu'on aurait aimé 50 ou 55%.

On a relancé nos contacts avec les  parlements nationaux, c'est notre devoir,

mais on doit aussi améliorer notre  communication avec les citoyens.

On s'y emploie. Mais le résultat  n'est pas encore au rendez-vous.

EuroparlTV serait un moyen  d'y parvenir.

Bien sûr, on a effectivement besoin  de votre aide.