Les discussions de libre-échange entre l'UE et les États-Unis ont débuté à Washington. Mais au vu des récentes révélations, aurait-il fallu les reporter ?

Les relations UE/États-Unis soulèvent une controverse

https://api.multimedia.europarl.europa.eu/documents/20125/16359170/n001-130708-002-fr.srt

Après les récentes allégations  d'espionnage des États-Unis,

le Parlement a adopté une résolution  exigeant une clarification immédiate.

Lundi 8 juillet, les négociations UE/USA  de libre-échange ont débuté.

On a interrogé deux eurodéputés. H. Reul,  un Allemand, et H. Weber, un Français.

Bloquer les négociations serait inutile.

Elles n'ont pas encore débuté  et ça n'embêterait pas les Américains.

Au final, c'est nous qui serions perdants

car l'accord serait bénéfique  aux Européens.

Est-ce que vous entameriez une partie  de poker ou une partie de bridge

si vous pensez que votre adversaire  connaît votre jeu ?

Ils connaissent notre jeu.  Et on va jouer au poker avec eux.

Il faut au moins marquer le coup  et veiller à ce que ça s'arrête.

Et les sanctions contre les États-Unis ?

On doit d'abord établir les faits  puis décider de la marche à suivre.

Il est trop tôt pour formuler des menaces.

Aucun moyen.  Ce sont des alliés et des amis.

Il faut obtenir d'eux  qu'ils mettent un terme à ces pratiques,

qui ne sont pas de mise entre des alliés.

Il est nécessaire de mettre la main  sur des informations secrètes

pour lutter contre le crime international  et le terrorisme.

Mais il faut respecter les règles.  Voilà le problème.

Le problème n'est pas d'amasser  des données secrètes ou d'espionner,

et si les alliés et les adversaires  sont traités différemment.

Les États s'espionnent  depuis la nuit des temps,

mais avec des moyens sensiblement égaux.

Il faut que l'UE se donne une autonomie  complète sur ces questions,

sur cette puissance de stocker  et de traiter l'information

et qu'elle ne soit pas dépendante  de la puissance américaine.