Parmi les stars qui ont marqué la construction européenne, je vous présente : Paul Henri Spaak!

Eureka : Spaak “Monsieur Europe”

https://api.multimedia.europarl.europa.eu/documents/20125/15646633/J003-0026-FR.srt

On l'appelle "M. Europe". Pourtant,  Paul Henri Spaak était Belge avant tout.

Son but : faire une place à la Belgique,  parmi les grandes puissances du monde.

C'est comme ça qu'il va contribuer  à fonder l'UE.

Il est un des pères fondateurs, avec les  Français Robert Schuman et Jean Monnet,

l'Italien Alcide De Gasperi,  et l'Allemand Konrad Adenauer.

1941 : la deuxième guerre mondiale  bat son plein.

Le conflit pousse Paul Henri Spaak,  ministre belge des affaires étrangères,

L'Allemagne nazie a envahi la Belgique,  les Pays-Bas et le Luxembourg.

Pendant l'occupation, les gouvernements  des 3 pays voisins se réfugient à Londres.

Là-bas, Spaak tisse des liens  entre les trois États.

est de créer une coopération monétaire,  économique et douanière.

Son but : sortir la Belgique de la crise  et l'élever au rang de grande puissance.

Et le Benelux est né en 1944,  avant la fin de la guerre.

Le Benelux : une contraction de BElgium,  NEtherlands et LUxembourg.

Cette mini-union de Spaak va servir de  test pour la future Union européenne.

1948 : naissance du premier  Mouvement européen.

Dès 1945, les mouvements pour la paix  et l'idée d'une Europe unie avancent.

1948 : le Mouvement européen est fondé.

Il rassemble des hommes et des femmes  rêvant d'unir tous les Européens.

Les futurs pères fondateurs de l'UE  se retrouvent dans ses rangs.

Paul Henri Spaak est  un de ses premiers présidents.

J'accepte d'autant plus volontiers  ce passeport

et, comme vous l'avez entendu,  il est tout à fait illégal.

Le premier résultat sera  de me faire mettre en prison

dans les six pays de la communauté  chaque fois que je voudrai m'en servir.

Spaak et les partisans du Mouvement  devront attendre 40 ans avant de pouvoir

circuler librement et 10 ans pour que  la Communauté économique européenne,

Par contre, le charbon et l'acier  vont pouvoir traverser les frontières.

1951 : la CECA, communauté européenne  du charbon et de l'acier, est créée.

La CECA est formée par la France,  l'Allemagne, l'Italie et le Benelux.

Les six pays partagent leur production  et leur commerce de charbon et d'acier.

Pour être membre de la CECA,  il a fallu que les six acceptent

de céder une partie de leur indépendance  à une organisation placée au-dessus d'eux.

Dans cette communauté,  ils apprennent à travailler ensemble.

C'est Paul Henri Spaak  qui dirige les travaux de la CECA.

Spaak défend l'idée d'une Europe politique  encore plus forte

et se bat pour créer une Communauté  européenne de défense.

C'est la CED ! Un échec !  On en a déjà parlé dans un Eureka.

La France a rejeté le projet en 1954.  Malgré les efforts de persuasion de Spaak,

elle refuse de créer une armée commune  avec l'Allemagne.

C'est un coup dur pour les défenseurs  d'une Europe politique.

Mais Spaak va réagir  avec les autres pères fondateurs.

leur communauté sur le plan économique.

En 1955, les six pays membres de la CECA

veulent poursuivre  l'intégration européenne.

Un comité est chargé d'étudier la  possibilité d'un marché commun européen.

À la tête de ce comité,  un certain Paul Henri Spaak.

Il va convaincre les six de signer  un accord économique

et le 25 mars 1957, la France,  la République fédérale d'Allemagne,

l'Italie, les Pays-Bas,  la Belgique et le Luxembourg

Cet accord donne naissance à la CEE,  la Communauté économique européenne.

Ils prévoient de lever les douanes,  favoriser leur commerce et leur économie.

L'objectif est de bâtir une Europe  capable de peser dans le monde.

C'est comme ça que Spaak, premier  ministre belge, est devenu M. Europe.

Sans lui, l'Union européenne  n'existerait peut-être pas.

Il sera tour à tour  président du Conseil de l'Europe,

la toute première  assemblée paneuropéenne,

président de l'assemblée générale  des Nations unies,

président de l'assemblée parlementaire  de la CECA,

et secrétaire général de l'OTAN  jusqu'en 1961.

Il se retire de la vie politique en 1966

et meurt le 31 juillet 1972 à Bruxelles.

Au cœur de la capitale de l'Europe,  une aile du PE est née en son honneur.