Lors d'une conférence au PE, l'astronaute de la NASA Buzz Aldrin demande de poursuivre l'exploration spatiale, malgré les restrictions budgétaires.

Interview : Objectif Mars pour Buzz Aldrin

https://api.multimedia.europarl.europa.eu/documents/20125/16236726/n003-0236-fr.srt

Buzz Aldrin, bonjour  et bienvenue sur EuroparlTV.

En 1969, le défi était clairement  d'être le premier sur la Lune

et c'était une compétition  contre les Soviétiques.

Comment décririez-vous le défi aujourd'hui  d'être le premier sur Mars ?

Utiliser les talents que nous avons appris  avant qu'ils ne disparaissent

et tout recommencer ensuite -  ce n'est pas un procédé très intelligent.

utiliser cela pour que l'homme aille  plus loin - on peut faire cela aujourd'hui.

Vous voulez dire qu'il n'y a plus  de compétition dans le monde

pour être le premier  à poser le pied sur Mars ?

Mais pas si on continue à retourner  sur la Lune pour y envoyer des gens,

qu'on y retourne 50 ans après  y avoir été pour la première fois.

Les robots se sont énormément améliorés.

Les pays voudront envoyer des hommes  sur la Lune pour le prestige,

pour montrer leurs progrès  aux autres nations.

C'est pour ça qu'on voulait aller  sur la Lune, et les Soviétiques aussi -

Et nous encourageons  les progrès techniques

quand on fait ces choses  qui font progresser l'humanité.

Nous sommes allés sur la Lune,  nous sommes revenus.

Qu'avons-nous à montrer ?  Nous avons de nombreuses pierres.

Quand nous irons sur Mars,  ce que nous devrons montrer,

C'est un bien meilleur endroit  pour s'y établir

que sur la Lune,  qui est plutôt aride et déserte.

On peut la laisser aux autres pays  s'ils choisissent de faire cela.

Clairement, aujourd'hui,  l'Europe, et les États-Unis aussi,

ont d'autres questions à traiter que d'aller  sur Mars. Il n'y a plus d'argent.

qui doivent décider  dans quelle direction aller ?

Il est clair que nous devons  mettre de l'ordre dans nos finances.

et je veux essayer de faire des choses  dans l'espace de manière efficace.

Vous ne voudriez pas que je vous conseille  sur la manière d'assainir nos finances,

mais nous devons le faire parce qu'on se  concentre sur les objectifs à court terme.

En général, à court terme  du point de vue politique :

"Je vous donne ceci  et vous votez pour moi."

Et si on continue à fonctionner  de cette matière, comme une course,

Aujourd'hui, vous avez parlé  du leadership des États-Unis.

Y a-t-il une marge de manœuvre  pour une collaboration USA-UE ?

Cela peut vraiment se produire ?  - Bien sûr.

Et nous aimerions  que vous embarquiez avec nous,

comme on l'a fait  avec la station spatiale internationale.

Il y a de nombreuses opportunités  sur la Lune.

Nous vous aiderons avec notre expérience.

Mais ne nous demandez pas d'investir dans  ce qu'on a fait dans les années 1960-1970.

On a déjà fait ça et c'est accessible.

Nous vous aiderons,  ainsi que d'autres pays.

Le premier problème aujourd'hui  pour les jeunes est de trouver un emploi.

Que leur diriez-vous ?  - Investissez-vous dans quelque chose

où vous avez des défis à relever  et qui vous épanouit.

C'est ce que j'ai pu faire  pendant toute ma vie.

Et j'ai eu des moments déprimants  dans ma vie, en tant que personne.

comme notre pays en a,  comme d'autres pays en ont aussi.

Vous devez vous investir  dans quelque chose

et faire des progrès  qui vous font vous sentir bien.

Les pays qui s'écroulent, qui ont besoin  d'être renfloués, se sentent-ils bien ?

Non. Alors mettons-nous au travail  et commençons à faire quelque chose.

Peut-être que votre système politique  n'est pas tout à fait au point.

Peut-être devez-vous changer  certaines choses.