Tous les Etats membres manquent cruellement d’argent. Il n’est donc pas étonnant que les négociations pour le sauvetage de la Grèce aient été très serrées selon la présidente de la commission des affaires monétaires et économiques du Parlement européen. E

Interview: L’eurodéputée Sharon Bowles tire les leçons de la crise

https://api.multimedia.europarl.europa.eu/documents/20125/14861734/N003-0053-FR.srt

Sharon Bowles, présidente de la   commission des Affaires économiques,

vous êtes au cœur du plus intéressant   travail

Ce n'est peut-être pas l'attention que vous   souhaitez.

Il y a beaucoup de travail, on n'en   manque pas.

On a le marché financier, les problèmes   macro-économiques et de l'euro,

la politique de compétition et les résultats   des banques combinés,

et la politique fiscale, comment percevoir   les impôts des plus pauvres.

On peut dire que les quatre départements   font un travail intensif.

On est dans une crise avec la dette   grecque.

La Grèce n'est pas la seule. C'est   peut-être la pointe de l'iceberg.

chaque Etat membre aurait utilisé   certains montants

ou des aides de banques   d'investissement pour certaines choses.

Mais il y avait une volonté politique   collective d'agir ainsi

à cause du passage à l'euro. Le faire   fonctionner était capital.

Eurostat avait été critiqué pour son   manque d'information exacte,

Ils doivent se fier aux informations des   gouvernements nationaux

Ils justifient tout différemment - et c'est   parfois désuet.

Oui. En 2005, ils ont voulu plus de   pouvoirs d'audit pour Eurostat

et ça a été bloqué par les Etats membres.

C'est toujours le problème quand il faut   l'unanimité.

Suite à cela, le code de conduite des   statistiques a été établi

et ensuite le Conseil consultatif pour la   gouvernance statistique a été créé

pour avoir un œil extérieur, un œil   statistique expert,

sur l'application correcte du code de   conduite,

et ensuite l'évaluation par les pairs où   Eurostat et un Etat membre

contrôlent un autre Etat membre chacun   à son tour.

et à ce moment-là, j'ai voulu plus de   pouvoirs intrusifs

pour Eurostat et pendant l'évaluation par   les pairs,

pour que les statisticiens du Conseil   puissent enquêter davantage.

parce que je n'avais pas l'unanimité du   Conseil.

pendant la présidence allemande - en   disant "non, vous ne pouvez pas."

Chez Eurostat, on a dit qu'il y avait   davantage de dettes titrisées

Etes-vous certaine qu'ils peuvent trouver   cela?

On ne peut jamais être certain que   personne ne fraude.

Il y a des connections, des liens dans les   banques.

Les gens se parlent et il doit y avoir des   rumeurs.

mais il n'y avait pas le pouvoir d'enquêter   dessus.

Est-ce que tous les aspects de la   titrisation sont mauvais?

Si vous regardez les autres domaines   dans lesquels s'intéresse l'Europe,

comme les nouvelles infrastructures   énergétiques,

qui dépendent d'un processus de   titrisation

où vous recevez l'argent directement pour   les construire

en retour de la rentrée de revenus futurs.

Il y a donc des projets capitaux qui   influencent le bilan

où la titrisation n'est pas une mauvaise   chose.

Donc, parce qu'il y a des mauvaises   titrisations

qui ont à voir avec les hypothèques et les   actifs toxiques,

simplement parce qu'il y a des titrisations   en cours

où certains n'étaient pas sûrs que ce soit   une bonne chose ou non,

Par exemple, on me dit que des villes   italiennes ont reçu de l'argent

en échange de la vente de futurs reçus   de parking,

et vendre le parking à quelqu'un et   prendre l'argent?

Il n'y a ici simplement pas de transfert   de l'actif.

Je ne suis pas sûre que ce soit le moyen   utilisé.

vous avez toutes les initiatives de   partenariat public-privé

Vous faites quelque chose en retour d'un   futur cash flow.

Pensez-vous qu'on a tiré des leçons de la   crise grecque?

L'aide offerte par la zone euro et le FMI

résoudra-t-elle la crise à court terme?

La Grèce a besoin de beaucoup de temps   pour se remettre.

Mais avons-nous tiré les leçons? Y'en   aura-t-il d'autres?

On ne peut jamais dire jamais. Je pense   qu'on a tiré des leçons.

On a appris que par la pression de la   crise,

on a une Grèce largement endettée et   aggravée par la crise,

Il faut alors négocier dans des   conditions difficiles

quand chacun est à court de liquidités.

Le fait que ça a été négocié dans de telles   conditions

montre la force de l'engagement du projet   unitaire européen et de l'euro.

et ça nous place en bonne position pour   poursuivre.

Vu qu'on se bat pour sortir de tous les   plans de sauvetage dans divers pays

et reconstruire notre base fiscale et nos   économies,

mais l'unité familiale se forme grâce à ces   ratés.