Les voitures électriques sont qualifiées d’alternative verte aux véhicules traditionnels mais un basculement complet vers cette technologie demanderait trois nouvelles centrales nucléaires rien qu’en Belgique. Alors, pour ou contre?

Reporter: Une nouvelle révolution en marche?

https://api.multimedia.europarl.europa.eu/documents/20125/15339531/m003-0099-fr.srt

Le changement climatique  est sur toutes les lèvres

et le véhicule électrique semble  être la solution idéale.

Le progrès technique va-t-il mener  à une révolution mondiale?

Danny Kuntz travaille  au conseil municipal de Strasbourg.

Il roule en voiture électrique  depuis dix ans.

Cette voiture ne nuit pas  à l'environnement

et elle émet de 40 à 60% de moins de gaz  à effet de serre qu'une voiture classique.

Un autre avantage réside dans le coût,  moins élevé par km.

Le coût de l'électricité  est très inférieur.

Environ 1,5 euro par 100 km  ce qui est quand même très avantageux.

Ensuite, il faut savoir que les batteries  tiennent 1 500 cycles,

La durée de vie d'une voiture électrique  a doublé en 10 ans.

Vu les problèmes environnementaux,  c'est une option de choix pour l'avenir.

Au Salon de l'auto à Paris, les fabricants  espèrent des voitures 100% électriques.

D'ici 2020, elles pourraient représenter  de 2 à 10% du marché automobile.

Aujourd'hui, le véhicule électrique  est une solution viable,

à condition de ne pas prendre ce véhicule  en remplacement du véhicule thermique

mais qu'on utilise ce véhicule  par rapport à un usage bien précis.

Le véhicule électrique tend à être  un véhicule à usage urbain.

En 2030, le nombre de véhicules  dans le monde passera

de 800 millions  à près d'1,6 milliards.

L'UE veut réduire les gaz à effet de serre  de 20% d'ici 2020.

Il faut donc encourager les Etats  membres à payer des primes moindres

pour l'achat  de véhicules électriques.

Nous sommes tous conscients qu'il faut  lutter contre le changement climatique.

Qu'il faut donc diminuer  énormément nos émissions de CO2.

Nous, le Parlement européen,  sommes le législateur.

C'est nous qui disons quelles normes  il faut atteindre pour 2020,

et ce qu'il faudra pouvoir réaliser en 2050.

Le problème est le temps nécessaire  pour recharger les batteries

- 6 heures en moyenne - mais des  solutions existent, comme en Belgique.

Au lieu de la pompe à essence,  il y a des bornes de recharge rapide.

Remplir son réservoir  coûte quatre euros.

Cette borne permettra  en 20 à 30 minutes

de refaire une recharge complète pour  une voiture électrique à recharge rapide.

Le consommateur craint  qu'avec son véhicule électrique,

il ait une autonomie limitée  en kilométrage.

Grâce à l'installation  de ces bornes,

nous allons amorcer le démarrage  de la voiture électrique sur le marché.

Ce marché a du potentiel  et l'UE estime

qu'entre 2 et 22 millions d'emplois d'ici  2020 pourraient découler de ce marché.

Dans cette usine de la Smart, en France,

cette équipe produit quelques centaines  de voitures électriques.

Elle coûte aujourd'hui 20 000 euros  mais pourrait baisser

A SmartVille,  qui représente environ 1 600 emplois,

c'est la garantie du maintien  de l'emploi sur le site.

Et la création prévue d'environ  50 emplois dédiés à la Smart électrique.

Le véhicule électrique est-il donc  la solution idéale?

Il y a des points noirs: les batteries  sont au lithium, une ressource limitée.

Il y a aussi l'électricité nécessaire  pour recharger les millions de batteries.

Si, d'ici 2020, on devait  passer à l'électrique uniquement,

la surconsommation d'électricité  serait d'environ 21 TWh par an,

c'est-à-dire une surconsommation  de 24% à l'échelle nationale.

Cela demanderait  3 nouveaux réacteurs nucléaires

sachant que la Belgique  en compte déjà sept.

La production actuelle  d'énergie renouvelable en Europe

pourrait ne pas suffire face  à l'augmentation de la consommation.

Même si le marché des véhicules  électriques reste limité à l'avenir,

les fabricants  se disent prêts et attendent.