Des fugitifs d'Allemagne de l'Est ont versé leur sang sur le mur de Berlin. Les artistes de Berlin-Ouest l'ont couvert de peinture. Ensemble, ils réaffirment leur haine de ce symbole de la séparation.

Reporter: Peindre pour effacer les barrières

https://api.multimedia.europarl.europa.eu/documents/20125/14941453/M003-0008-FR.srt

Après 28 ans d'existence,   le mur de Berlin est tombé.

La date du 9 novembre 1989 est devenue   le symbole de la réunification allemande.

Les statistiques officielles   comptent 136 personnes

qui sont mortes dans leur quête   pour la liberté entre 1961 et 1989.

A l'Est, tout le monde rêvait   d'aller de l'autre côté du mur,

C'est une image   qui a fait le tour du monde.

Le soldat Conrad Schumann a fui   deux jours après l'érection du mur,

montrant que même ceux   qui gardaient le mur avec leurs armes

Ce soldat a eu de la chance car   à l'époque, c'était du fil barbelé.

Peter Fetcher, un jeune ouvrier,   n'a pas eu de chance.

Il a été fusillé alors qu'il essayait   d'escalader et est retombé à l'Est.

Malgré sa détresse, il n'a reçu   aucun traitement de l'Est ou de l'Ouest.

Il est mort de ses blessures   une heure après.

Il y a de nombreux récits de courage,   de générosité et de solidarité.

A Berlin-Ouest, je faisais partie   d'un groupe qui organisait des évasions,

Ce groupe a construit   un système de tunnel souterrain,

fait des faux passeports   et transformé des voitures.

En 6 ans, le groupe   a aidé 950 personnes à fuir la RDA.

Aujourd'hui, Rudi est fier de nous montrer   l'exposition de son histoire,

et d'autres moyens   d'évasion peu conventionnels.

Un père attachant son fils à une corde.

Une femme sans passeport valide   se cachant entre deux surfs

accrochés au toit d'une voiture   qui passe la frontière.

Que reste-t-il de l'imposant mur   qui faisait 40 km de long,

1 m 20 de haut   et qui était couvert de barbelé?

Une double ligne de pavés   montre son emplacement exact.

A Berlin, des morceaux du mur ont été   préservés pour rappeler son aspect.

Le mur était fait de deux murs   et séparait Berlin-Est de Berlin-Ouest.

Dans ce no man's land sablonneux   il y avait des miradors.

Kiddy Citny, un Allemand,   et Thierry Noir

un Français qui vit à Berlin   depuis 1982,

sont la mémoire   vivante et créative du mur.

Après la chute, ils ont peint un morceau   renommé la East Side Gallery

mais cette fois ils étaient   avec d'autres artistes.

20 ans après, la ville de Berlin   a invité des artistes pour les restaurer

pour le 20e anniversaire   de la chute du mur.

C'est important de se rappeler   cette séparation.

C'est une protestation picturale   contre les murs de toute nature,

que ce soit en Corée, au Mexique,   en Amérique, en Palestine ou en Israël.

Les murs qui séparent les gens devraient   disparaître par le biais de la peinture.