En ligne, la sécurité n'est qu'une illusion. EuroparlTV enquête sur les dangers de la cybercriminalité pour les entreprises et les citoyens européens, alors que l'UE améliore ses lois sur la cybersécurité.

Reporter : Cyberattaques - personne n'est à l'abri !

https://api.multimedia.europarl.europa.eu/documents/20125/16085192/m003-0216-fr_mf.srt

Données bancaires, personnelles  et secrets d'entreprises...

Nous sommes tous sur la Toile aujourd'hui.

L'UE améliore ses lois pour lutter  contre ces gangsters des temps modernes.

Prenons un vieux PC en état de marche,  connectons-le sur Internet,

et infestons-le volontairement  avec un virus informatique.

C'est évidemment  ce qu'il ne faut pas faire.

Voyons maintenant le danger qu'encourt  un internaute après l'infection.

Le risque est énorme, car on ne va pas tout  de suite voir que l'ordinateur est infecté.

Donc, un petit programme  qui s'est chargé sur votre ordinateur

va permettre à un cybercriminel  d'avoir accès à vos informations,

PC banking, mots de passe,  vos comptes Internet, etc,

La sécurité sur Internet est une priorité.

"Hacker", ou en d'autres termes  "pirater" un site est-il si facile ?

Nous avons effectué un test d'intrusion  sur le site Internet d'une PME belge.

La société française Sysdream,  mandatée pour ce faire,

est spécialisée en sécurité informatique.

Elle emploie des hackers bienveillants et  conseille entreprises et ministères publics.

Le site, on peut dire que là,  il est mal protégé.

Là, c'est carrément  une fuite d'informations

qui aboutit à une corruption totale  de la base de données

qui permet à l'attaquant  de récupérer des mots de passe

et ainsi d'accéder  à des services compromettants.

On observe une certaine vulnérabilité au  niveau de ce formulaire d'authentification.

il nous a été possible de récupérer  un dump complet de la base de données,

Qui nous donnera accès...  Ça, c'est à moi...

Exact. Et donc,  on a accès directement à sa messagerie.

Le plus grand danger est de se faire voler  des données concernant l'entreprise

ou justement de porter atteinte  à l'image de l'entreprise,

ce qui peut engendrer des baisses notables  en bourse, on a pu le voir pour Sony.

Tous les jours, des milliers d'utilisateurs  privés et professionnels

se font infecter  par des virus ou autres malwares.

En ce moment, la cible préférée des  cybercriminels sont les sites bancaires.

Récemment en Belgique, plusieurs sites  bancaires online ont été piratés

Des dizaines de milliers d'euros  ont été détournés.

On est en train de regarder  tout le processus des cybercriminels.

Ils ont besoin des gens qui vont recevoir  l'argent. On appelle ça les "money mules".

Et on va travailler  sur ceux qui font le recrutement.

Bien souvent, ces cybercriminels opèrent  à partir d'un pays situé hors de l'UE.

C'est ici qu'Europol intervient. Des  dizaines de policiers issus de tous les pays

aident et assistent les enquêteurs  des États membres.

La récolte et la coordination  des informations

entre Europol et la police des 27  est essentielle dans le cyberespace.

Avec la cybercriminalité, le problème  est que c'est plus facile et moins risqué

dans le cybermonde  que dans le monde hors ligne,

parce que la police éprouve  des difficultés pour enquêter.

et il faut aussi être extrêmement qualifié  pour s'attaquer à ces gangsters

Les institutions européennes  ne sont pas à l'abri d'une cyberattaque.

En 2011,  le site Internet du Parlement européen

a été la cible des activistes d'Anonymous.  Pour contrer ce genre d'attaques,

l'UE a mis sur pied un groupe d'experts  en informatique, le CERT-EU.

Le risque potentiel est que quelqu'un,  en s'infiltrant dans nos ordinateurs,

puisse accéder à des informations et  les voler sans que personne ne le sache

et ainsi avoir un avantage,  que ce soit géopolitique ou économique.

L'UE est en train d'améliorer ses lois  sur la cybersécurité.

Les peines pour les cybercriminels  seront plus lourdes

et la coopération entre les polices et les  services de surveillance sera renforcée.

Mais finalement, ne vaut-il mieux pas  revenir à la bonne vieille lettre papier

pour envoyer un message  en toute sécurité ?