Les polices nationales devraient-elles avoir accès à Eurodac, la base de données européenne d'empreintes digitales des demandeurs d'asile ? Réponses de deux membres de la commission des libertés civiles.

Point de vue : Améliorer Eurodac

https://api.multimedia.europarl.europa.eu/documents/20125/16169851/n001-121217-002-fr.srt

Cette semaine,  le Parlement débattra du système

avec lequel l'UE conserve les informations  personnelles et biométriques

des demandeurs d'asile et de certains  immigrants illégaux, Eurodac.

Le système a été mis en place en 2001,

mais avec 300.000 demandes d'asile  rien que l'an passé,

les députés de la commission des libertés  civiles cherchent à améliorer Eurodac.

Un changement proposé serait d'autoriser  la police et les forces de l'ordre nationales

à accéder aux données  concernant les demandeurs d'asile.

Est-ce trop ? Assisterions-nous à l'érosion  des droits de l'homme et de la vie privée ?

Nous avons demandé leur avis  à deux eurodéputées.

Pour moi, Eurodac est  un très bon instrument.

Il nous faut des données pour lutter contre  le crime organisé, la criminalité grave

Je suis raisonnable et je comprends qu'il  faut avoir un système unique dans l'UE

mais je ne suis pas d'accord qu'on utilise  les données qu'on a obtenues pour cela

à d'autres fins,  comme l'application de la loi.

Assisterons-nous à l'érosion  des droits de l'homme ?

Non, je ne pense pas que cette possibilité  future enfreigne les droits de l'homme.

Pour nous tous, en Europe,  cela signifie davantage de sécurité.

Et si ces données existent déjà,  pourquoi ne pas les utiliser ?

Cependant, il est important  de préserver la protection des données,

de ne pas conserver ces données  pendant des décennies,

qu'une demande spécifique  soit adressée pour y accéder,

et qu'elles soient effacées après un court  laps de temps quand elles sont inutiles.

Non, Eurodac ne consiste pas  à protéger les droits de l'homme.

Pour l'instant, ce que je vois, c'est que  les trois autres législations sont prêtes,

Néanmoins, le Conseil ne veut pas  conclure celles-ci,

parce qu'il veut aussi avoir Eurodac,  c'est donc une sorte de chantage.

Le terme est peut-être fort,  mais je pense qu'il est adéquat.