Trois des cinq pays candidats à l'UE ont commencé les négociations officielles d'adhésion. EuroparlTV examine leurs progrès de plus près.

Reporter : Les membres de l'UE de demain ?

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Malgré la crise économique et financière  qui secoue le vieux continent,

l'UE ne change pas de cap  et persiste à s'agrandir.

Le dernier élargissement  a eu lieu en 2007.

En accueillant la Roumanie et la Bulgarie,  l'UE est passée de 25 à 27 membres.

Combien de pays formeront  l'UE de demain ?

EuroparlTV fait le point  sur les processus d'adhésion.

Actuellement cinq pays disposent du  statut de candidat pour entrer dans l'UE,

mais seulement trois ont  officiellement débuté des négociations :

La Croatie sera sans aucun doute la  première à franchir la ligne d'arrivée

et deviendra  le 28e État membre de l'UE.

Ouverts en 2005, les pourparlers  avec Zagreb sont désormais achevés.

La dernière étape pour la Croatie est  la ratification de son traité d'adhésion

par tous les pays membres et par  elle-même. Elle pourrait adhérer en 2013.

Pour cette experte des Balkans, la Croatie  a redoublé d'efforts ces dernières années

pour répondre aux conditions  fixées par Bruxelles.

Elle a décidé de renoncer à ses chantiers  navals, d'arrêter les subsides,

ce qui impliquera  plusieurs milliers de chômeurs.

Elle a aussi commencé à lutter  contre la corruption avec véhémence.

Elle a mis en examen son ancien premier  ministre et d'autres fonctionnaires.

Le processus d'adhésion a vraiment causé  une transformation en Croatie.

La Turquie, quant à elle, ne semble  pas prendre la même voie que la Croatie.

Les négociations d'adhésion avec  Ankara sont complètement enlisées.

Certaines questions sur le marché  intérieur posent problème

et la plus grande pierre  d'achoppement reste Chypre.

La Turquie occupe militairement  le nord de l'île depuis 1974.

Elle refuse de reconnaître  la partie grecque.

Les relations entre la Turquie  et l'UE concernant l'adhésion

sont devenues complètement politisées,

en partie parce que certains États ne  soutiennent pas l'adhésion de la Turquie,

principalement la France  et l'Allemagne,

mais aussi à cause des problèmes  liés à la question de Chypre.

Tant que le problème chypriote  n'est pas résolu,

la Turquie ne pourra  de toute façon pas adhérer à l'UE.

Une situation que déplore  l'ambassadeur turc auprès de l'UE.

Il n'est pas question pour  la Turquie de renoncer à cette adhésion

que nous considérons toujours  comme dans notre intérêt

tout autant que dans l'intérêt de l'UE.

La Turquie est un cas unique. Aucun  pays candidat ayant négocié son adhésion

tout au long des années qui se sont  écoulées depuis la création de l'UE

n'a jamais rencontré le genre  de difficultés que nous rencontrons.

Reste l'Islande, dernier pays à avoir  entamé des négociations officielles.

Reykjavik a l'avantage  qu'une grande partie de sa législation

mais les négociations risquent de buter  sur des questions-clés, comme la pêche.

Les produits issus de la mer représentent  plus de 60% des exportations du pays

et la possible application de quotas  provenant de Bruxelles fait peur.

Nous allons maintenant entrer  dans la phase la plus périlleuse

consistant à négocier des questions  ne relevant pas de l'accord sur l'EEE.

Il s'agit de secteurs difficiles : la  pêche, l'agriculture, l'union monétaire.

Il faut négocier cela  et arriver à un accord

acceptable pour nous  et pour l'Union européenne.

Mais la principale menace contre  le projet d'adhésion de l'Islande à l'UE

pourrait venir  des Islandais eux-mêmes.

Au terme des négociations, ceux-ci  devront se prononcer par referendum

pour savoir le pays  peut rejoindre les 27.

Le dernier sondage montre  que 57,3% des habitants de l'île

L'Ancienne République yougoslave de  Macédoine et le Monténégro ont le statut

de candidat mais n'ont pas encore débuté  leurs négociations pour entrer dans l'UE.