Le Parlement européen s'apprête à voter une nouvelle législation qui permettra aux travailleurs détachés de bénéficier des mêmes droits et du même salaire lorsqu'ils travaillent à titre temporaire dans d'autres pays de l'UE.

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Faire de l'UE un meilleur endroit où travailler

https://api.multimedia.europarl.europa.eu/documents/20125/18062065/N01-PUB-180529-WORK-FR.srt

L'UE a ouvert ses frontières pour permettre aux citoyens de se déplacer

Mais pour les deux millions de travailleurs

détachés dans d'autres pays européens,

les frontières de l'équité ne sont pas ouvertes pour tout un chacun.

Après un travail minutieux sur quatre ans, visant à s'assurer que les travailleurs détachés

bénéficient des mêmes droits à l'étranger que ceux applicables dans leur pays d'origine,

le Parlement européen vote de nouvelles règles

pour leur garantir une meilleure protection.

Si deux collègues travaillent côte à côte dans la même entreprise,

ils doivent recevoir un traitement identique.

Les entreprises disposées à respecter les règles du jeu

ne doivent pas se voir confrontées à une concurrence déloyale.

Outre le salaire égal à travail égal,

le droit du travail du pays d'accueil s'appliquera à l'ensemble des travailleurs européens

détachés pendant une durée supérieure à 18 mois.

Parmi les modifications visant à assurer l'égalité entre les travailleurs, on peut également citer

la prise en charge par les employeurs des frais de déplacement et d'hébergement,

lesquels ne pourront pas être déduits du salaire.

Qu'est-ce qu'il a fallu réviser ? La notion de rémunération.

C'est aussi les bonus qui y sont attachés,

pour que les ouvriers et les salariés soient traités de la même façon sur le même lieu de travail.

Afin d'éviter les « détachements à la chaîne »,

utilisés pour contourner la législation, les règles révisées s'appliqueraient aussi

aux travailleurs détachés par une agence d'intérim.

En cas d'implication d'un sous-traitant,

les États membres pourraient aussi exiger que les travailleurs

soient payés comme l'entrepreneur principal.

Les États membres disposeront de deux années pour mettre en œuvre la nouvelle législation dans leurs pays.