Prenant les rênes de la présidence du groupe des Socialistes et Démocrates, l'eurodéputé Pittella souhaite réduire les inégalités sociales et renforcer la démocratie.

Gianni Pittella où comment remédier aux divisions qui fracturent l'Europe

https://api.multimedia.europarl.europa.eu/documents/20125/11828558/n003-0299-fr.srt

Gianni Pittella,  vous êtes le nouveau président

du groupe des socialistes et démocrates.

Quels sont les changements  que vous allez apporter ?

Le groupe va continuer  à procéder comme par le passé.

Je ne veux pas chambouler  tout le travail

accompli par Martin Schulz  et Hannes Swoboda.

Mais dans le même temps,  on va introduire des nouveautés

du point de vue  organisationnel et politique,

au fur et à mesure de ce nouveau mandat.

L'une des nouveautés  organisationnelles :

nous devons nous tourner  vers les citoyens.

On ne peut pas se limiter  à l'enceinte du Parlement.

Nous devons travailler sur des dossiers,  passer des amendements

mais nous devons aussi passer du temps  dans les usines, les universités, les écoles,

À savoir, les endroits où les gens  ont des problèmes et veulent nous parler.

Quelles seront les priorités politiques  de votre mandat ?

Il y a deux problèmes majeurs en Europe.

La fracture sociale  et la division démocratique.

La fracture sociale est liée  à l'augmentation des inégalités.

Il n'y a plus de classe moyenne.  Il y a eu une marginalisation.

On doit réduire cette fracture sociale.  - Comment ?

Grâce à des politiques qui investissent  dans le capital humain,

grâce au soutien des entreprises,  de la recherche, de la formation,

des réseaux de l'énergie  et du développement durable.

Comment envisagez-vous  le compromis avec le PPE ?

Ils sont contre beaucoup de ces réformes.

Ils ont une interprétation différente  de la gouvernance, par exemple.

entre le besoin de rééquilibrer les finances  publiques - ce que nous souhaitons -

de la flexibilité du pacte de stabilité  en matière d'investissements.

Si les gouvernements sont raisonnables  et optent pour la réforme,

ils devraient pouvoir se servir  de cette flexibilité,

afin de répondre aux demandes  d'investissement dans l'éducation,

de payer les dettes du secteur public  aux entreprises,

et de financer des infrastructures  physiques et matérielles.

Cela va-t-il continuer au-delà  de la présidence italienne ?

Le group S&D va-t-il demander  une révision du pacte budgétaire,

le traité intergouvernemental qui porte  atteinte aux droits communautaires ?

Faut-il envisager une réforme du traité ?

Nous devons parlementariser les choix  de politique économique et financière.

On ne peut pas laisser  des questions aussi importantes -

qui ont un impact vital  sur la vie de nos citoyens -

Nous devons impliquer  le Parlement européen

qui est l'unique institution élue  directement par le peuple.

Pour finir, on est au beau milieu du débat

concernant la façon  dont il faut traiter avec Londres.

Comment trouver un compromis  avec le Royaume-Uni ?

Quelles concessions devons-nous faire  pour garder ce partenaire important ?

Un partenaire aussi important  se doit de rester dans l'UE.

Comment procéder alors qu'ils ont  une approche différente ?

On doit envisager  un système à deux vitesses.

car ils abordent les choses  de la même façon,

D'autres pays, y compris le Royaume-Uni,  qui ont une approche différente,

sans être impliqués dans les domaines  qui ne les intéressent pas.