Bien que la dernière grande réforme de la PAC remonte à 2004, la législature parlementaire actuelle n'a pas été oisif dans le domaine de l'agriculture : OGM, le bilan de santé, les modulations volontaires et les défis du changement climatique, pour ne nom

Flashback : l'agriculture européenne ne se contente pas de nourrir

https://api.multimedia.europarl.europa.eu/documents/20125/14914040/A009-00011-FR.srt

Il y a près de 6,8 milliards   de bouches à nourrir sur la planète.

Sur ce chiffre en perpétuelle progression,   quelque 860 millions

souffrent de famine chronique,   selon la Banque mondiale.

La demande alimentaire mondiale   devrait doubler d'ici 2050.

Les agriculteurs auront   du pain sur la planche

face aux exigences antagonistes   de qualité et de quantité.

Entre 2006 et 2008, la moyenne des prix   alimentaires a augmenté de 80%,

tandis que les réserves européennes   ont atteint leur niveau le plus bas.

Il y a 5 ans, les magasins avaient assez   de denrées pour nous nourrir 4 mois.

Cette réserve est désormais tombée   à 40 jours.

L'UE est bien loin   des années de vaches grasses.

Résultat de l'intervention sur les prix.

Mais la nourriture doit aussi être saine,

à savoir sans pesticides   ni modifications génétiques.

L'activisme anti-OGM   en Europe a poussé

de nombreux pays à arrêter   la culture de maïs OGM.

LA COMMISSION DOIT ACCEPTER   L'INTERDICTION DES OGM.

FRIEDRICH-WILHELM   GRAEFE ZU BARINGDORF

Pour le Parlement,   c'est un pas en avant dans ce débat.

La dernière réforme majeure de la   politique agricole commune date de 2003.

Mais la dernière législature de 5 ans   a mené un 'bilan de santé',

une amélioration du système rendue   nécessaire par les nouvelles adhésions.

Le PE a atténué la réduction des aides   agricoles proposée par la Commission

tout en améliorant la viabilité   de l'industrie laitière.

Les députés ont aussi réussi à empêcher   le Conseil de forcer les États membres

à réallouer 20% des paiements agricoles   à des projets de développement rural,

la 'modulation volontaire' prônée   par le gouvernement britannique.

Les agriculteurs de l'UE opèrent   dans un autre climat économique

mais il est essentiel   que l'agriculture reste un secteur viable.

J'aurais aimé pouvoir aller plus loin. 

Il faut prendre garde   de ne pas fausser le marché

Il faut donc poursuivre la réforme,   mais plus tard.

IL FAUT POURSUIVRE LA RÉFORME   NEIL PARISH

Avant que la récession touche   aux choix des consommateurs,

la demande pour les produits bio   était en hausse,

et les règles en matière de critères bio   ont été renforcées.

Il y a eu un fort soutien pour définir avec   plus de rigueur

appellation bio ainsi que les conditions   de production et d'étiquetage:

611 votes pour,   61 contre et 23 abstentions.

La régulation est entrée en vigueur   le 27 juillet 2007.

En janvier 2009,   le PE a voté le durcissement des règles

sur les pesticides, les régulateurs   de croissance et les agents anti-viraux.

Le secteur agricole a fait pression   contre cette loi,

mais les députés ont décidé d'abandonner   peu à peu 22 ingrédients dangereux.

Les agriculteurs ne sont   guère convaincus.

LA POLITIQUE EUROPÉNNE   EST CONTRADICTOIRE

Les quotas laitiers de l'UE vont être   abandonnés en 2015.

Pendant ce temps, les quotas   augmentent de 1% chaque année.

Certains pensent que c'est trop peu,   mais la question sera revue en 2010.

Les agriculteurs ont assez d'ennemis   naturels: maladies du bétail, climat,

supermarchés puissants qui poussent   les prix à la baisse,

concurrence des producteurs étrangers   non soumis

aux critères stricts de qualité   et de bien-être de l'UE.

Il n'est pas étonnant   qu'ils se sentent oubliés.