Nous parlons à un éminent eurodéputé qui lutte contre le racisme et à un autre qui était à la conférence de l'ONU sur le climat au Qatar.

7 jours : Pas encore d'accord sur la politique d'asile - trop peu de progrès à Doha

https://api.multimedia.europarl.europa.eu/documents/20125/16175968/m004-0058-frx.srt

Bonjour et bienvenue dans ce numéro  un peu spécial de 7 jours en Europe.

Comme vous le voyez,  nous ne sommes pas en studio.

Nous sommes sortis du studio,  mais toujours à l'intérieur du PE.

M. Draghi, le président de la BCE, a dit  à la commission des affaires économiques

qu'il voit des signes d'une éventuelle  reprise, une légère relance,

pour la seconde moitié de l'an prochain,  donc, une bonne nouvelle pour changer.

Les députés n'ont pas trouvé d'accord  avec la CE et les gouvernements des 27

concernant la politique d'asile.  Nous en parlerons dans un instant.

Mais ils ont commencé un trilogue  au sein des institutions

pour prendre des mesures  afin d'aider les travailleurs saisonniers,

qui viennent travailler en Europe dans le  tourisme, l'agriculture, l'horticulture,...

Mon invité du jour est le Britannique  socialiste Claude Moraes. Bienvenue.

Nous aborderons ces questions, mais  d'abord, il y a notre séquence "oui ou non",

où je vous pose des questions auxquelles  vous répondez par "oui" ou par "non".

C'est parti. L'UE demande-t-elle  aux gens de trop endurer

pour accompagner la relance ?  - Peut-être.

Vous partagez la vision optimiste  de Mario Draghi pour l'an prochain ?

Le dernier sommet n'a pas fait beaucoup  de progrès. Cela vous inquiète ?

Craignez-vous que l'état actuel de l'Europe  encourage le nationalisme ?

Le populisme est-il à craindre, et  les politiciens en sont-ils responsables ?

L'UE devrait agir davantage  face à la hausse de l'extrême droite ?

Est-il possible de faire quelque chose  face à la hausse de l'extrême droite ?

Le Printemps arabe a montré que l'Europe  était désunie en matière d'asile.

Nous aurions dû profiter davantage  du Printemps arabe de manière positive.

Êtes-vous inquiet que la première victime  politique était l'accord sur Schengen ?

Claude, notre temps est écoulé  pour cette séquence "oui ou non",

merci d'y avoir participé.  - Avec plaisir.

Dans un instant, nous examinerons  l'actualité de cette semaine,

mais j'aimerais vous demander... Il y a  des problèmes liés à la politique d'asile.

Nous espérions un accord.  Il n'y en a pas eu.

Quels étaient les grands obstacles ?  - En matière de politique d'asile, Jim...

Nous avons un "paquet Asile",  qui se base sur le partage des charges.

C'était un paquet complexe, qui intégrait  des éléments de sécurité, comme Eurodac,

qui concerne les empreintes digitales  des demandeurs d'asile,

mais il y avait d'autres éléments aussi,  des procédures, etc.

C'est très difficile à interpréter  en dehors de ce bâtiment.

Mais cela crée un ensemble lié au partage  des charges entre les États membres

Le problème était de faire approuver  ce paquet par tous les États membres.

Claude, nous reviendrons à cela  et à d'autres éléments dans un instant.

Mais auparavant, regardons l'actualité  de la semaine avec Caroline Grasso.

48 heures après le sommet européen,  débriefing ce lundi au PE.

Vendredi, les 27 se sont mis d'accord sur  un système de supervision bancaire unique.

Les pouvoirs de contrôle de la banque  centrale européenne sont renforcés.

Objectif : améliorer  la prévention des crises.

Mais l'avenir de la zone euro n'est pas  réglé, ont de nouveau insisté les députés.

Problème : les 27 ont postposé la question  de la nouvelle gouvernance de l'eurozone.

Le président de la banque centrale  européenne, Mario Draghi,

était aussi au PE lundi pour rencontrer  les députés de la commission économique.

L'occasion de discuter du nouveau  mécanisme de supervision des banques,

Le dernier dialogue monétaire s'est achevé  sur une note malgré tout encourageante.

Nous prévoyons qu'une faiblesse  économique continue l'an prochain

avec une relance progressive  dans la seconde moitié de l'année.

Un cœur pour la paix  et la démocratie en Europe.

Un gigantesque néon a été installé sur  la façade du Parlement lundi à Bruxelles.

Un hommage à Václav Havel,  disparu il y a un an.

M. Havel a été le dernier président  de la Tchécoslovaquie

puis le premier de la République tchèque,  après la Révolution de velours de 1989.

Figure emblématique des changements  politiques des anciens pays communistes,

son action a culminé avec l'intégration  de 10 nouveaux États membres dans l'UE.

Claude, revenons un instant  sur cette question de l'asile.

Je sais que cela vous tient fort à cœur.

Les électeurs semblent généralement  manquer d'empathie pour les migrants.

À qui la faute ? Aux médias, ou aux  politiciens dans une certaine mesure ?

La question de l'immigration et l'asile  plonge au cœur des sentiments des gens.

Il y a une réaction humaine  envers "l'autre",

les gens venant de pays tiers.  C'est une réaction humaine historique.

Il s'agit donc  d'une chose établie, historique.

Mais il y a aussi une réaction économique.  Nous vivons une période d'austérité.

Les gens savent donc qu'on a besoin  de migrants, de gens qui viennent ici,

qui font le travail dont personne ne veut...  - Les gens le savent-ils vraiment ?

L'Europe est bâtie sur la migration.  - En effet.

Les gens voient que les migrants occupent  les emplois dont personne ne veut.

On voit les migrants occuper des emplois  spécialisés qu'on ne parvient pas à combler.

Il y a cependant une sorte de rejet,  ce qu'on appelle une réaction viscérale,

une réaction envers les gens  car on a peur de l'autre.

Et celle-ci se base  sur le fait qu'on ait cette austérité.

En période d'austérité,  il y a une réaction

car les gens estiment qu'il y a un gâteau,  et on ne veut pas le partager davantage.

L'austérité renforce donc  cette réaction.

Par exemple, je suis chargé de la directive  sur les travailleurs saisonniers,

pour laquelle nous avons eu  un trilogue cette semaine,

et on voit le Conseil, les États membres,  réagir très mal à celle-ci.

Ce n'est pas parce que c'est inutile.  Il faut une protection pour les saisonniers.

La quantité de saisonniers qui arrivent  est la même que d'habitude,

car on a besoin de travail saisonnier,  et de personnes pour faire ce travail,