Migration experts grill MEP Claude Moraes on his resolution for a joined-up approach to addressing the myriad issues surrounding asylum, immigration and border security.

Migration : Il faut agir maintenant

https://api.multimedia.europarl.europa.eu/documents/20125/11920787/n004-0016-fr.srt

La question de la migration  comprend bien plus

qu'une aide urgente aux réfugiés syriens,

des quotas pour l'immigration légale  ou un contrôle de la Méditerranée.

Suite à une nouvelle résolution au PE,

il s'agit aussi de trouver une approche  holistique à l'immigration et à l'asile.

Nous avons demandé à Claude Moraes,  président de la commission Libertés civiles

ce que ça veut dire  et comment relancer le débat en Europe.

Commençons par la première question,  de M. Ambrosi

de l'Organisation internationale  pour les migrations.

Le président M. Juncker a demandé  des mesures plus appropriées

et endiguer les mouvements irréguliers  et les décès liés à ceux-ci.

Vous avez demandé à l'UE de prendre  des mesures concrètes en ce sens.

Comment votre résolution  aborde-t-elle cette question ?

La résolution est une approche holistique  de la migration, et j'ai essayé de dire

que nous devons faire  des choix difficiles sur la migration.

que les États membres doivent comprendre  ce que cela veut dire.

Ça veut dire qu'il nous faut  une politique sur une migration gérée.

Ça veut dire que si l'UE, malgré l'austérité  drastique que nous traversons…

Nous devons admettre que nous avons  besoin de la migration, il faut l'accepter.

Qui occupe tous ces emplois  mal rémunérés partout en Europe ?

Cette résolution est donc un signal  envoyé aux gouvernements et à la CE,

Nous devons admettre qu'on a besoin  de la migration et que cela se produit.

La population de l'UE continue à vieillir,

il y a la migration de travailleurs à bas  salaire et de travailleurs qualifiés.

Une question provocante maintenant  provenant du Royaume-Uni.

L'UE a un taux de consommation plus élevé  que la plupart du reste du monde.

Stabiliser et réduire notre population  ne nous aiderait-il pas

protéger l'environnement  et nos ressources naturelles ?

Que pensez-vous  de telles positions au Royaume-Uni ?

Je n'accepte pas que la migration soit  uniquement liée à la population.

Il y a de nombreux autres facteurs.  Et la migration est un problème mondial.

La migration coûte de l'argent  aux pays d'Europe de l'Ouest,

Mais ces coûts ont aussi des avantages.

La migration apporte aussi  un bénéfice économique.

On le sait, il a été prouvé que la migration  procure un bénéfice économique.

Les migrants paient leurs impôts, ils sont  plus probablement actifs économiquement,

ils réclament moins d'avantages  que leur société d'accueil. C'est un fait.

La résolution stipule  que l'UE devrait garantir

un accès sûr et légal  au système d'asile de l'UE.

Cela n'a pas été fait  pendant la crise syrienne.

Croyez-vous que cette approche  des demandeurs d'asile

Pour des questions comme la Syrie,  l'UE a une politique de réinstallation.

Les autres politiques en matière  de questions comme le problème syrien

Le programme de réinstallation  ne fonctionne pas bien.

La réinstallation est très disproportionnée.

Certains pays n'acceptent presque aucun  réfugié syrien, d'autres beaucoup.

Le partage des charges ne se produit pas,

c'est pourquoi notre résolution  propose une approche holistique.

Il faut que le Conseil,  les États membres, fassent leur travail.

La CE est demandeuse,  le PE est demandeur,

mais les États ne font pas leur travail.  Ils ne partagent pas les charges.

Faut-il changer  la convention de Dublin pour cela ?

La convention de Dublin existe,  elle peut être révisée.

Il y a les directives  sur les conditions d'accueil,

le régime commun européen d'asile  est en place.

Tout cela est très bien.  Le problème, c'est leur mise en place.

Ce n'est pas mis en place  par les États membres.

Nous avons une question du Réseau  euro-méditerranéen des droits de l'homme.

La coopération de Frontex  avec les États tiers

est très importante en Méditerranée :

coopération avec des États comme  la Tunisie ou la Turquie, opérations en mer.

Cette coopération a pour le moment lieu  sans contrôle démocratique du PE.

Vous envisagez la tenue d'une enquête  sur la situation en Méditerranée.

Y intégrerez-vous la question cruciale  de la coopération extérieure de Frontex

qui a des conséquences importantes  sur les droits des migrants ?

Le gros problème avec Frontex, c'est  qu'il s'agit d'une très petite opération.

C'est une opération de l'UE,  mais elle repère des gens qui se noient

ou sont en danger en Méditerranée  à un moment crucial.

Mais Frontex est inapproprié.  Il faut financer davantage Frontex,

parce qu'il essaie de combler les lacunes  causées par le manque d'action des États.