Les applications en ligne "d'économie partagée" ébranlent l'économie traditionnelle et testent les limites de la loi. Nous avons examiné de plus près le cas des taxis Uber.60696850-5536-40B2-AD30-A4B500E27E34

Uber : concurrence déloyale ou nouveau modèle de transport ?

https://api.multimedia.europarl.europa.eu/documents/20125/12069544/m006-0011-fr.srt

Airbnb pour louer son appartement à des  touristes, BlaBlaCar pour le covoiturage

ou encore Uber si vous souhaitez devenir  chauffeur occasionnel…

Ces entreprises issues de l'Internet  bousculent la vieille économie.

Elles ont un impact sur les marchés qu'elles  attaquent, modifient les règles du jeu,

jouent sur les prix et l'emploi.  Un cas d'école : Uber.

Bruxelles. Paul est chauffeur Uber  et a souhaité témoigner à visage masqué

car il craint des représailles de la part  de chauffeurs de taxi traditionnels.

Il roule depuis quelques mois via  l'application installée sur son smartphone.

Par semaine, vous pouvez faire minimum  200 euros, ça peut aller jusqu'à 500.

de votre motivation  et du temps que vous avez à rouler.

La révolution est de permettre à l'offre de  rencontrer la demande via un smartphone.

L'entreprise se commissionne  à hauteur de 20% sur les courses.

Ceci est l'application  pour avoir accès aux services Uber.

Il vous donne la position où vous vous  trouvez. Ici, je suis sur la Rue du Trône,

je mets ma destination :  Bruxelles aéroport.

Je fais l'estimation du prix…  Le client peut toujours voir le prix.

14 euros, c'est le minimum  si vous n'êtes pas en heure de trafic

et 19 euros, c'est la maximum que vous  paierez si vous êtes en heure de trafic.

Comme des centaines  de chauffeurs occasionnels,

Paul est la bête noire des compagnies de  taxi qui, de Barcelone à Paris ou Bruxelles,

manifestent contre une concurrence  qu'ils jugent déloyale.

Comme ici, sous les fenêtres  de la Commission européenne.

Nous avons parcouru 1600km  pour venir d'Espagne

et manifester contre la présence d'Uber.

Cela rend un véhicule privé disponible  au public dans une économie souterraine.

Les tribunaux de plusieurs pays ont été  saisis pour confirmer la légalité d'Uber.

Le 4 mai 2015, le tribunal de police  de Bruxelles a rendu son premier verdict.

D'autres problèmes, tenant  aux conditions de sécurité dans lesquelles

les consommateurs  sont en droit d'être transportés

posent question  dans le cadre du système Uber.

La capacité professionnelle du chauffeur,  son aptitude médicale à la conduite

et l'état du véhicule utilisé,  sans compter la question de l'assurance

devant couvrir le risque particulier  lié au transport rémunéré de personnes.

Le tribunal a estimé qu'Uber  est un service de taxis illégal

et que les chauffeurs enfreignent  la réglementation qui encadre les taxis.

À Bruxelles, plus de 60 chauffeurs  sont en attente d'être jugés.

Ils risquent la saisie de leur véhicule.

Au siège d'Uber Belgique,  on a conscience de bousculer les règles

et on mise sur une évolution  des législations.

La seule licence qui existe dans la plupart  des villes est la licence de taxi traditionnelle

pour ceux qui veulent conduire  quelques heures par semaine.

C'est un système différent de licence  et les gens ont du mal à y entrer.

C'est pour ça que des pays  comme la Belgique et, à l'avenir,

la Finlande et d'autres États de l'UE,  cherchent un système de licence plus léger

pour ceux qui veulent le faire  à temps partiel.

De l'autre côté de la Manche,  à Londres, c'est déjà le cas.

Ici, les chauffeurs Uber peuvent  travailler en toute légalité.

Nous en avons fait l'expérience.  Notre chauffeur témoigne.

Les gens croient pouvoir  entrer dans cette société,

travailler quelques jours  et gagner plein d'argent.

Ils ne réalisent pas qu'il y a l'assurance

À Londres, ils sont soumis aux mêmes  règles que les voitures avec chauffeur privé.

Le chauffeur doit avoir plus de 21 ans,  conduire depuis plus de trois ans

et être en mesure de vivre  et travailler au Royaume-Uni.

Il doit aussi garantir  qu'il a de bonnes mœurs,

donc on vérifie ses antécédents criminels,  le "Disclosure and Barring Service Check".

Ils passent un examen médical,  ainsi qu'un test topographique :

trouvent-ils leur chemin dans Londres  de manière générale ?

Nous donnons une licence à un chauffeur,  qui pourrait travailler pour Uber

ou toute autre société  utilisant une application

ou encore certains opérateurs  plus traditionnels.

Nous ne donnons pas une licence  à un chauffeur Uber, mais à un chauffeur

qui va ensuite travailler  pour les différents opérateurs.

À Londres, plus de 75 000 conducteurs  possèdent une licence de chauffeur privé.

c'est la plus grande société de transport  privé de passagers au Royaume-Uni.

Elle a été bousculée par l'arrivée d'Uber.

La grande différence est  qu'Addison Lee a des tarifs fixes.

Quand vous nous appelez,  nous vous demandons où vous êtes

et où vous allez et nous vous donnons  directement le prix.

Avec Uber, ils ont un pseudo compteur  dans la voiture -

c'est ce qui est soumis  à la Haute Cour pour l'instant -

donc, selon le trafic, l'itinéraire pris  par le chauffeur, le tarif peut varier.

En plus de cela, nos prix sont les mêmes  24/7, 365 jours par an.

Uber a introduit ce concept  de recherche de prix,

où les prix peuvent varier  de 2 ou 3%, voire plus,

en fonction de la demande à ce moment-là.

Dans plusieurs pays, des associations de  taxi essaient d'interdire l'application Uber.

Une bataille qui s'est aussi déplacée  à la Commission européenne

où Uber plaide pour avoir un libre accès  au marché digital unique de l'UE.

Devant les eurodéputés, la commissaire  au transport a clarifié certains points.

Il y a plusieurs questions  liées aux nouveaux modèles émergents

j'ai un message très clair à ce propos.  On ne peut pas empêcher cela.

Mais je suis d'accord, il faut garantir  qu'ils paient leurs contributions

et contribuent à tous les éléments  qui constituent notre système social.

Le PE s'est inquiété  du développement anarchique d'Uber

et a demandé à la Commission européenne  de faire le point sur la situation

dans les différents pays de l'UE  où l'entreprise s'est implantée.

C'est un nouvel acteur.  Agressif ? Je ne dirais pas ça.

Du point de vue des taxis,  cela semble agressif, mais…

Peut-être que les taxis appartiennent  à une manière de penser démodée.

C'est un mouvement en cours  et on ne peut pas le changer.

Même si on voulait le changer,  on ne le pourrait pas. Cela continue.

Il peut y avoir moins de voitures en ville,

car elles sont partagées pour mieux  répondre aux besoins des gens :