Le Parlement réfléchit à des systèmes de quotas pour ramener les femmes aux postes les plus prisés. Les pays aux budgets trop laxistes pourraient être sanctionnés ou perdre leurs droits de vote au Conseil.

Le JT: Egalité hommes-femmes aux postes élevés – De l'art d'imposer une discipline budgétaire

https://api.multimedia.europarl.europa.eu/documents/20125/15291287/n001-101028-fr.srt

Ambiance plus que tendue autour du  traité de Lisbonne fortement débattu.

Les leaders européens sont-ils face  à un nouveau défi?

Deux femmes d'affaires nous parlent  du plafond de verre qui ne se brise pas.

Et en bref,  le reste de l'actualité européenne.

L'information est parue  dans le quotidien 'Die Welt':

le président de l'Eurogroupe juge  inacceptable l'accord franco-allemand

car il donnerait lieu  à une révision du traité de Lisbonne

pourtant  jugée nécessaire par certains  pour renforcer la discipline budgétaire.

Si les juristes et les politiques  considèrent qu'il faille modifier les traités,

et cela s'imposera,  - Lisbonne n'était qu'un traité d'étape -

à ce moment-là, il faudra envisager  que les traités soient conformes

aux grands défis auxquels nous sommes  confrontés, notamment face à la crise.

Le sujet est sensible; au sein même  du PPE, tous ne sont pas du même avis.

Nous n'avons pas besoin  d'un nouveau traité.

Nous n'avons pas besoin  d'un nouveau pacte.

Si tout le monde respectait  nos engagements,

nous serions beaucoup mieux lotis  qu'on ne l'est maintenant

et l'euro serait  beaucoup mieux protégé.

L'accord franco-allemand porte sur  les sanctions contre les Etats membres

qui ne respecteraient pas  les critères de stabilité et de croissance.

L'idée est de sanctionner plus rapidement  les Etats qui ne respectent pas les règles.

Berlin propose même de supprimer  le droit de vote d'un Etat fautif.

Nous sommes plutôt en faveur  d'un comportement responsable

et pour donner à chacun  une motivation

d'agir de manière responsable -  c'est la meilleure des approches.

Amendes ou suppression  du droit de vote?

La journée commence tôt pour les  employés de ce service de restauration.

Marika Hemme et Ulla Fenger gèrent  cette société en pleine croissance.

Elles ont fondé 'Esstragon'  il y a huit ans.

L'entreprise a rapidement pris son envol  et emploie dix personnes à plein temps.

Son chiffre d'affaires annuel  approche le million d'euros.

Mais parce que ce sont des femmes,  leur parcours fut plein d'embûches.

Ils ne croient pas  qu'on en est capables,

mais qu'on est des amateurs, qui  préparent des sandwich et de la soupe.

Qu'on puisse proposer une restauration  professionnelle et de qualité,

ça, personne ne pense  qu'on en est capables.

Les femmes d'affaires sont toujours  confrontées à des stéréotypes

et leur manque de représentation  aux plus hauts niveaux de l'industrie

Le PE a organisé une audition avec des  politiciens nationaux et des représentants.

Ils ont écouté l'initiative  de la Norvège, voisine de l'UE,

où un système de quotas  pour les directions

des sociétés publiques  et cotées en Bourse

S'il existe de bons modèles  qui fonctionnent bien malgré la crise,

il faut se montrer intelligent  et les suivre.

que la méthode norvégienne  soit le modèle à suivre.

Je suis sceptique quant aux quotas  comme solution

au problème de la représentation  féminine dans le monde des affaires.

Il s'agit plutôt ici  d'une question culturelle.

Ulla Fenger qui organise une réception  dans le quartier européen de Bruxelles

pense que l'application d'un système légal  de discrimination positive est nécessaire.

On a besoin du système de quotas  car la qualité est au rendez-vous

- les femmes ont été bien formées,  parfois mieux que les hommes -

donc le manque de qualité  n'est pas la question.

Ca doit venir d'autre chose,  mais je ne sais pas de quoi.

Le PE va proposer un rapport d'initiative  propre sur la manière d'utiliser au mieux

ce potentiel inexploité  qu'est le leadership au féminin.

La Haute représentante aux affaires  étrangères a rappelé ses priorités au PE:

Le service d'action extérieure, la politique  de voisinage et les relations

avec des pays comme les Etats-Unis,  la Chine, la Russie et l'Inde.

Elle a rappelé que le traité de Lisbonne  est ouvert à de nouvelles possibilités

et le PE doit aider à décider ce que  l'UE attend de ces relations.

La corruption incessante est un des  problèmes des Balkans occidentaux.

Les eurodéputés demandent  l'avis d'experts

de Macédoine, du Monténégro et  d'Albanie, ainsi que de la Commission

pour avoir un aperçu du problème  et réfléchir à des solutions.

La maladie d'Alzheimer touche  6,1 millions de citoyens européens

et ce chiffre  pourrait doubler d'ici 2050.

Cela a aussi un coût - entre  40 et 50 000 euros par patient et par an.

Les eurodéputés et la commission  de la santé publique ont débattu

d'une stratégie  pour faire face à ce fléau grandissant.