L'ancienne commissaire Danuta Hübner vient sur le plateau d'EuroparlTV pour parler de la politique régionale

Le JT: Aucune région ne doit être exclue de la politique régionale - l'eurodéputée Danuta Hübner

https://api.multimedia.europarl.europa.eu/documents/20125/15100333/N001-91104-010-FR.srt

Danuta Hübner, eurodéputée   polonaise, membre du PPE,

présidente de la commission   de la politique régionale.

La Commission   fait circuler un document

Je sais que vous n'aimez pas   la façon dont l'information a circulé,

mais qu'est-ce qui vous déplaît   dans le contenu de ce document?

Je suis contente d'avoir été informée

Je ne suis pas d'accord avec l'approche   concernant la politique régionale,

et j'en ai discuté   au sein de ma commission.

Ce qui me déplaît c'est que cette politique   devrait s'appliquer à toutes les régions.

et ce document propose   d'exclure 200 régions sur 271.

Les gens ne pourront plus poursuivre   les objectifs de l'Europe.

On a des objectifs communs   pour sortir de la crise

et pour être plus forts après la crise,

donc tous les territoires devraient   avoir la possibilité de construire

une Europe plus compétitive   et innovante.

Je refuse d'abandonner la dimension   régionale de cette politique,

car cela mettrait des gens   en marge des objectifs européens.

Il faut préserver   nos régions et nos communautés,

les défis actuels nécessitent   innovation et compétitivité,

des initiatives environnementales   or sans développement régional,

La politique veille à ce que l'argent   aille dans des projets créateurs d'emplois,

ou des projets visant un avenir   avec moins d'émissions de CO2, etc.

N'est-on pas en train de s'éloigner   de la politique de cohésion?

Afin de maintenir   la cohésion en Europe aujourd'hui,

il faut investir   dans des secteurs différents.

Avant on pensait aux routes et aux rails,

aujourd'hui, pour être compétitifs,   et se développer,

même les plus pauvres doivent innover   et viser des politiques plus vertes.

C'est pourquoi   cela doit être un but commun à tous.

Les négociations pour 2013 sont lancées.

Comment garantir   que l'argent est bien alloué

et que les régions pauvres   en bénéficient?

Avant d'allouer les fonds,   on débat longuement

et la politique de cohésion sera toujours   centrée autour des régions pauvres.

On veut une politique égalitaire mais les   plus pauvres ont besoin de notre aide

pour tenter de devenir   plus compétitifs et innovants.

C'est le système de gestion   de la politique de cohésion

qui s'en occupe   et il y a des critères à remplir.

Donc il n'y a pas d'inquiétude à avoir,   c'est contrôlé.

Si le budget reste identique   alors qu'il y a 27 pays

et de nombreuses régions,   y a-t-il assez d'argent?

Peut-on changer les choses?   - Cette politique régionale

n'est pas qu'une question d'argent,   c'est aussi un encouragement.

La politique vise à coopérer ensemble   à travers l'Europe,

à apprendre des autres,   à discuter de l'avenir de l'Europe.

Ceux qui n'ont pas assez d'argent   sont aidés par l'UE.

Ceux qui trouvent des fonds   grâce au secteur privé, par exemple,

reçoivent moins de fonds de l'UE,   donc la distribution est équitable.

Ce qu'il faut,   c'est avoir une politique commune

pour aider les gens   à maintenir le marché unique.

Sans cohésion, le marché unique   ne profiterait qu'aux plus riches.

Avez-vous bon espoir   que la politique régionale

aide encore les régions   les plus pauvres d'Europe

afin qu'elles atteignent le niveau   de prospérité dont jouissent les autres?

Il est important que la politique   vise à mobiliser le potentiel

des régions et des villes   et on fait tout pour y arriver.

En soutenant la croissance   et le développement, on les incite

à identifier les divers potentiels   et à devenir indépendants.