Les pays de l'UE pourraient subir des sanctions financières si leur déficit budgétaire est trop élevé. Les eurodéputés réagissent au plan de sortie de crise des chefs d'État et de gouvernement de l'UE.

Le JT: Sanctions contre les déficits budgétaires - Stratégie contre la crise - Mario Monti parle du marché intérieur

https://api.multimedia.europarl.europa.eu/documents/20125/14881579/n001-100623-fr.srt

Session plénière express au Parlement.

A l'ordre du jour, les conclusions  du sommet des chefs d'État.

Un débat mené avec le président  du Conseil européen.

Faut-il alourdir les sanctions contre les  pays enfreignant le pacte de stabilité?

Face aux catastrophes naturelles,  qui dévastent des régions entières,

les députés exigent  une réponse commune.

C'est désormais une pratique rodée,  après chaque sommet européen

les eurodéputés s'entretiennent avec  M. Van Rompuy, le président du Conseil.

Un débriefing  commenté par Arnaud Demolder.

Lutte contre les déficits, taxe  sur les banques ou stratégie UE 2020,

tous ces sujets étaient sur la table des  chefs d'État lors du dernier Conseil.

Réunis en session plénière extraordinaire,  les eurodéputés ont fait le point.

La gouvernance économique  était au centre des débats.

La Commission pourrait vérifier  les comptes des États

Ce sera peut-être approprié  pour un pays comme l'Allemagne

La question d'une taxe mondiale  sur les transactions financières

est aussi d'actualité  à la veille du G20 au Canada.

Berlin, Paris et Londres  se sont mis d'accord sur la création

d'une nouvelle taxe frappant  les banques européennes.

Mais on doit appliquer des critères  cohérents quant à sa mise en œuvre

afin que les banques  soient sur un pied d'égalité.

Toujours au Conseil européen du 17 juin,

les chefs d'État se sont prononcés  en faveur de la stratégie UE 2020.

La création d'emplois et la recherche  seront au centre de cette stratégie.

Au Parlement, des voix s'élèvent pour  que le financement de ce programme

soit conditionné  par des résultats concrets.

On a de belles phrases  pour de bons objectifs,

les mots sont encore plus jolis  que ceux de la stratégie de Lisbonne

mais le manque d'instruments, d'argent et  de pénalités en font une stratégie faible.

Autre thème débattu en marge  du sommet, l'adhésion de l'Islande.

Ce pays peut espérer devenir le 29e État  de l'UE après la Croatie en 2012.

Comment sanctionner les États  enfreignant les critères de Maastricht?

En attendant les propositions  de la Commission à la fin du mois,

le débat divise profondément  le Parlement. Hugues Wajnsztok.

Plus jamais ça: les chefs d'État  ne veulent plus revoir la crise grecque.

Pour y arriver, les pays veulent  mieux contrôler les budgets de 27.

Si un État accuse  un déficit budgétaire trop important,

et viole le pacte de stabilité,  il y aura de nouvelles sanctions.

On peut avoir des sanctions concernant  les fonds européens et leur application.

Certains parlent aussi  d'une suspension du droit de vote.

On doit travailler davantage pour obtenir  un consensus sur cette question.

Couper l'accès aux fonds européens  ou une sanction financière

ne ferait qu'accroître  les problèmes d'un pays déjà fragile.

Suspendre le droit de vote d'un État  lors des Conseils des ministres de l'UE

pourrait être l'ultime mesure prise,  mais elle ne plaît pas à tout le monde.

Les sanctions qui sont proposées  sont mauvaises.

L'une des conditions pour entrer  dans l'UE c'est d'être une démocratie.

La suppression du droit de vote  en démocratie c'est la peine de mort.

C'est symboliquement et politiquement la  mesure la plus forte qui puisse être prise.

affichent un déficit supérieur  à 10% de leur PIB.

La majorité des autres pays de l'UE  ne se portent pas beaucoup mieux,

leur déficit se situe  entre 3 et 10% de leur PIB.

Les sanctions qui pourraient frapper  les pays de l'UE avec un déficit excessif

pourraient voir le jour  en octobre prochain.

L'Europe ne pourra pas sortir de la crise  sans une relance du marché intérieur.

C'est le discours de Mario Monti,  l'ancien commissaire italien.

Il était auditionné par la commission  emploi au Parlement.

Mario Monti, bonjour et merci  d'être sur le plateau d'EuroparlTV.

En pleine crise économique, vous écrivez  dans votre rapport volumineux

Si elle veut sortir de cette crise,  elle doit miser sur son marché intérieur.

mais le miracle qu'on a essayé  d'accomplir et qui n'a pas marché

c'est d'avoir une union monétaire  sans une véritable union économique.

L'euro devait être la cerise sur le gâteau

du marché unique,  donc de l'union économique.

La crise grecque, entre autres, montre  que sans une véritable union économique

avec un marché intérieur sérieux,  l'euro entre en crise.

Il faut travailler plus sérieusement  que dans le passé

qui puisse supporter l'union monétaire.

que l'opinion publique au fil du temps  est devenue hostile au marché intérieur.

Il y a un tas de raisons.  Bonnes ou mauvaises.

Peur des libéralisations,  peur du dumping social...

Comment réconcilier le marché intérieur  avec les citoyens européens?

C'est essentiel. On ne peut plus  se contenter de prétendre aller de l'avant

sans prendre en compte sérieusement  tous ces soucis.

Concrètement, un exemple sur le social?

Qu'est-ce qui pourrait  rassurer les citoyens

qui, comme vous l'avez écrit,  craignent ce marché intérieur?

Concrètement, par exemple, réaffirmer  clairement et juridiquement

que le détachement des travailleurs,  découlant de la liberté de mouvement...

C'est-à-dire les salariés envoyés par leur  entreprise dans un autre État membre.

Ça ne porte pas atteinte aux droits  fondamentaux, comme le droit de grève.

Le reste de l'actualité en bref,  Gaëlle Le Ficher.

L'Islande aux portes de l'UE.  Le Parlement soutient sa candidature.