Le rapporteur du Parlement David McAllister (PPE) répond aux questions de la société civile sur certains éléments majeurs du rapport 2015 concernant les progrès de la Serbie sur la voie de l'adhésion à l'UE.

La Serbie en 2015 - Le Kosovo, la migration et les réformes économiques

https://api.multimedia.europarl.europa.eu/documents/20125/19108983/n004-0039-fr.srt

La Serbie est sur la voie  de l'adhésion à l'UE.

Mais la route de l'adhésion n'est pas simple.

Et les citoyens européens et serbes  ont des questions et inquiétudes.

David McAllister, membre  de la commission Affaires étrangères

et auteur du rapport 2015  sur les négociations d'adhésion, leur répond.

La Serbie semble être sur la bonne voie  pour adhérer à l'UE.

Ils ont fait progresser  leurs projets d'infrastructures

pour répondre aux normes de l'UE,  notamment pour l'eau et les eaux usées.

Est-il prévu d'accroître  l'investissement de l'UE

pour des projets environnementaux  dans des secteurs communs

tels que le nettoyage  du Danube et de la Sava ?

La Serbie ne peut adhérer à l'UE  qu'une fois tous les critères remplis.

Bien entendu, l'infrastructure  et les conditions environnementales

doivent être améliorées en Serbie.  Le gouvernement travaille sur ces dossiers.

Et le gouvernement est soutenu par l'UE.

Je suis convaincu que la Serbie  pourra répondre

à toutes les demandes des Européens,  une fois que le pays sera prêt.

Les pays de l'UE devraient-ils réadmettre  les ressortissants de pays tiers de Serbie

et de pays de la région  des Balkans occidentaux ?

Pensez-vous que cela soit, selon vous,  une partie de la solution ?

La Serbie devrait-elle s'occuper  des gens dont l'UE n'a pas voulu ?

Il faut faire la différence entre les pays  d'origine, avec tous leurs problèmes,

les pays voisins qui sont confrontés  à cet afflux énorme de réfugiés,

Les personnes suivant la route des Balkans

entrent dans l'UE,  entrent dans l'espace Schengen,

puis quittent l'espace Schengen et l'UE  pour traverser la Macédoine, la Serbie,

et rentrent à nouveau dans l'UE en Croatie  et dans l'espace Schengen en Slovénie.

Donc, ce qu'il faut faire,  c'est prendre ces décisions en Grèce.

C'est pourquoi nous avons  absolument besoin de ces hotspots.

Il faut un enregistrement décent,  et après cet enregistrement,

il faut un système pour répartir  les personnes

dans tous les États membres  qui veulent coopérer sur ce point.

La signature d'un accord  sur la normalisation des relations

signifierait-elle la reconnaissance de fait  de l'indépendance du Kosovo ?

Cet accord signifie-t-il  que la Serbie reconnaît le Kosovo ?

La question n'est pas de reconnaître  officiellement le Kosovo.

23 États membres de l'UE  ont officiellement reconnu le Kosovo,

mais nous avons cinq États membres  qui n'ont pas reconnu le Kosovo.

Nous n'attendons donc pas cela de Belgrade.

Ce que nous attendons, au final,  c'est que ce processus mène peu à peu

à une pleine normalisation des relations  entre la Serbie et le Kosovo

d'ici la fin des négociations  d'adhésion de la Serbie,

dans la perspective que ces deux pays  puissent pleinement exercer leurs droits

et soient en mesure de s'acquitter  pleinement de leurs responsabilités.