L'Internet est devenu un outil indispensable dans notre vie de tous les jours. Mettons-nous sans le vouloir notre identité en péril ? EuroparlTV examine les risques.

Reporter : Le monde vous regarde

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Nom, prénom, adresse, numéro  de téléphone, centres d'intérêts,...

La toile en sait beaucoup  sur chaque internaute.

Le PE veut protéger les citoyens européens

victimes de publicités ciblées, ou pire,  de pirates malveillants.

Difficile d'y résister longtemps  lorsque l'on rentre de l'école.

Comme Margaux, une fois chez eux, la  plupart des ados retrouvent leur ordinateur.

Pour s'inscrire sur son réseau social favori  qui réunit un milliard d'utilisateurs,

elle a dû confier  certaines de ses données personnelles.

Mon numéro de téléphone,  je pense que je l'ai mis.

Par sécurité, si on se connecte sur mon  compte, Facebook m'envoie un message.

Sinon, j'ai mis que j'habitais  à Bruxelles, et mon école.

En quelques clics pourtant,  à une centaine de kilomètres de là,

Damien trouve des photos  de Margaux et de sa mère,

Les infos récoltées sont reportées aux  principales intéressées, plutôt mécontentes.

Déjà, l'endroit où j'habite,  c'est quand même tellement privé.

Ce ne sont pas des choses croustillantes,  mais ce n'est pas normal qu'on le sache.

Ce n'est pas normal.  Et pourtant, de l'autre côté de la toile,

toutes ces données sont interceptées,  où que l'on soit.

Nous retrouvons Damien, sur une aire  de parking au milieu de nulle part.

Son PC est connecté à une borne Wi-Fi  et à un logiciel très révélateur.

Sauf que mon logiciel, au même moment,  me montre... Toutes les petites boules,

ce sont toutes les collusions publicitaires  qui interceptent mes données.

Là, on voit que mon grand média français  partage les informations avec Google,

qui elles-mêmes partagent ça  avec d'autres sites.

Donc, tous ces gens-là  se partagent mes données.

Objectif : vendre à Damien  des publicités ciblées.

Et ça marche, même pour ce journaliste  expert en sécurité informatique.

Ses livres, sa clef USB  à reconnaissance digitale le trahissent.

Il se méfie d'Internet. Et pourtant,  son Facebook le trahit lui aussi.

À voir les publicités  affichées à son intention,

Il aime le rugby. C'est un homme, il aime  les voitures et pratique les arts martiaux.

Très vite, Facebook a compris qui j'étais.

Il se dit : "Dans les publicités que je lui  propose, il y en a une qui va l'intéresser,

donc, il va cliquer dessus  et me générer de l'argent par son clic."

Toutes ces données peuvent être utilisables  soit par le web marketing,

mais il y a aussi les pirates, ceux  qui vont vouloir voler ces informations,

tout simplement pour usurper mon identité.

La finalité pour cette population est  de tirer de l'argent de mes données privées.

Toutes ces utilisations frauduleuses  de données personnelles mal protégées

La dernière réglementation européenne  traitant de la protection de ces données

date de 1995, bien avant l'essor d'Internet.

Nous voulons parvenir à un outil unique,

sur lequel tous les citoyens  de l'Union européenne peuvent compter

et qu'ils peuvent mettre en application  dans l'environnement Internet aussi,

avec des droits solides concernant la  suppression de mes données personnelles,

l'information,  afin que je sache ce qui se passe,

qui sont ensuite imposées,  même à des grandes entreprises

Si cette nouvelle réglementation est  adoptée, les entreprises en faute pourraient

payer une amende correspondant  à 2% de leur chiffre d'affaires annuel.

De quoi peut-être refroidir certains géants  du web, comme Google et Facebook.

Mais ces données sont aussi  le fonds de commerce

d'autres professions  qui n'ont aucune mauvaise intention.

Une pétition regroupe  plus de 40.000 signatures

notamment d'historiens,  de sociologues et d'archivistes.

On partage cette idée de protéger  les citoyens contre les géants d'Internet.

Mais du coup,  en voulant protéger les citoyens,

on en arrive à une sorte d'obligation  de destruction des données personnelles,

alors qu'on peut en conserver certaines  dans de bonnes conditions

et qui pourront servir plus tard pour mieux  connaître notre société d'aujourd'hui.

Mais le député européen les rassure,  les États membres continueront à établir

une liste des exceptions justifiées  à la réglementation européenne de base.

Le but est d'établir des règles communes  de protection pour tous les Européens,

même vis-à-vis des entreprises  non-européennes.