Malgré les pertes subies aux élections européennes, Rebecca Harms espère faire avancer les priorités des verts avec le coprésident Philippe Lamberts.

Rebecca Harms porte un agenda ambitieux pour les verts

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Rebecca Harms,  coprésidente du groupe des verts,

merci d'avoir accepté cet entretien.  J'aimerais vous demander

de me présenter dans les grandes lignes  votre vision pour les verts,

votre vision en tant que coprésidente  des verts pour les 5 prochaines années.

pour tous ceux qui prennent l'UE au sérieux  et veulent continuer à la développer,

c'est de contrer le scepticisme croissant,  les doutes qu'ont les Européens

et de résoudre les grands défis qu'on  ne peut résoudre qu'ensemble dans l'UE.

Je me concentre sur les questions, les  souhaits, les idées, les doutes des citoyens,

et je crois donc que la question  la plus importante est de savoir

comment changer la politique européenne  pour qu'elle obtienne un plus large soutien.

Quelles sont les mesures concrètes  pour y arriver ?

Les gens sont très inquiets  pour leur avenir dans les pays en crise,

mais aussi dans les pays qui sont riches,  comme l'Allemagne

Les gens ont l'impression  de devoir trop donner

et ne comprennent pas que donner  fait partie de la solidarité

qui a contribué au bien-être des citoyens  depuis la création de l'UE.

Pour moi, membre des verts,  il est crucial

en Europe de reprendre  le développement durable au sérieux.

Il ne faut pas négliger  le changement climatique.

Il ne faut pas considérer la politique  environnementale comme un fardeau,

mais relier l'innovation, l'environnement,  l'énergie et la politique climatique.

En Allemagne et ailleurs, l'énergie,  le renouvelable et l'efficacité énergétique

constituent le seul secteur où l'on a créé  de nombreux emplois ces dernières années.

Que préconisez-vous ?  Comment vendez-vous le rêve européen ?

C'est fou, seuls ceux qui ne sont pas  en Europe trouvent que l'UE est géniale ;

que ce n'est pas inutile ; qu'au lieu d'avoir  des pays défendant leurs propres intérêts,

ils ont avantage à travailler ensemble ;

que cette idée a apporté à ce continent,  à l'UE en tout cas,

sécurité, stabilité et richesse ; et  qu'il faut aujourd'hui défendre cette idée.

Sur la question de l'énergie,  quelles mesures concrètes prendriez-vous

si l'union de l'énergie devenait réalité ?

Nous avons entendu beaucoup de choses,  lors du premier mois

de ce nouveau mandat,  mais quelles sont les étapes concrètes ?

Mon idée est claire depuis longue date :

ce que le charbon, l'acier ou EURATOM  représentaient pour l'Union européenne

doit devenir un pacte pour les énergies  renouvelables et l'efficacité énergétique.

Nous protégerons le climat et réduirons  notre dépendance aux importations,

Nous deviendrons moins dépendants  d'États incertains au Proche-Orient

ou de la Russie  dans la partie orientale du continent

et nous créerons des emplois à long terme  comme dans aucun autre secteur.