Alors que les dirigeants de l'UE se préparent pour un nouveau cycle budgétaire pluriannuel, les députés leur rappellent qui aura le dernier mot.

Budget de l’UE : les lignes rouges des députés

https://api.multimedia.europarl.europa.eu/documents/20125/16209870/n001-130206-001-fr.srt

Voitures noires et gyrophares, pistes et  avions spéciaux et escortes personnelles.

En Europe, cela ne peut vouloir dire  qu'une chose : il y a un sommet.

Cet homme, Herman Van Rompuy,  président du Conseil européen,

et, après l'échec des négociations en 2012,  l'auteur d'une nouvelle proposition secrète

qui aidera, espère-t-il, à aplanir  les différences entre les dirigeants

sur les programmes de dépenses de l'UE  pour les sept prochaines années.

Félicitations au président  du Conseil européen !

Son secret est mieux gardé que les secrets  du Département d'État américain,

puisque ni Wikileaks, ni aucun site  comparable n'a pu nous donner le dossier !

Le dernier budget connu  est relativement modeste.

Le Parlement veut  60 milliards d'euros de plus.

En ces temps d'austérité, il est aussi plus  modeste que le dernier budget pluriannuel.

Les aides régionales et le programme  d'infrastructures ont la part du lion,

suivis par la politique agricole commune,

puis par la R&D et les coûts administratifs  de l'UE et de ses activités à l'étranger.

Nous ne voulions pas tant  de fonds de cohésion,

nous ne voulions pas tant  d'aides agricoles.

Nous préférerions dépenser dans les  secteurs de la recherche et l'innovation,

dans un budget avec lequel l'Europe  peut se lancer dans le 21e siècle.

Des rapports laissent entendre  que la R&D sera réduite

pour maintenir les aides  agricoles et régionales

et les mesures d'austérité exigées  par le dirigeant britannique, D. Cameron.

Notre vision est celle de la solidarité,  d'une Europe de la solidarité.

Tout le monde en G.-B.  ne partage pas la vision de M. Cameron.

La British Academy nous a envoyé  une lettre :

"S'il vous plaît, battez-vous pour un  budget pour la recherche et l'innovation,

car nous en avons besoin aussi en G.-B."

Il est très clair que nous n'acceptons  jamais un budget d'austérité pour sept ans.

Le faire, c'est baisser les bras  et croire à une crise sans fin.

Je n'ose croire que les États membres  sont pessimistes à ce point.

Malgré le manque de clarté et le secret,  les députés sont clairs sur une chose :

la dernière chaîne  du commandement politique.

Nos monarques, nos souverains, ont décidé  pour 7 ans de ce que sera tout le budget.