Les retards de paiement causent la faillite de nombreuses PME. Les députés espèrent que les nouvelles lois les aideront à stimuler leur pouvoir d'investissement et à créer des emplois.

Retards de paiement : Une nouvelle opportunité pour les entreprises

https://api.multimedia.europarl.europa.eu/documents/20125/16425356/v003-0049-fr.srt

Quand une entreprise ou un service public  ne paie pas à temps ses factures,

il met en danger la vie  de ses fournisseurs.

Les retards de paiement sont  un cancer pour l'économie.

En Europe, une faillite sur quatre  est causée par ces retards.

Les créances dues aux entreprises  s'élèvent à plus de 300 milliards en 2012.

Prenons l'exemple de Jacques Gheysens,  un entrepreneur belge.

Quand il offre ses services  à un client privé ou à un service public,

il doit payer ses matières premières  et ses employés.

L'argent de ses clients,  il le recevra bien plus tard

après que le travail ait été accompli,  parfois plus de six mois.

Il faut alors trouver de l'argent  pour honorer ses propres factures.

Il faut bien trouver les fonds nécessaires.

Vous allez à la banque,  vous allez trouver des lignes de crédit.

C'est certainement  une des manières les plus faciles.

Il faut dire qu'aujourd'hui, les banques  sont assez frileuses dans ce cas.

Emprunter pour payer ses propres  employés et ses fournitures, un comble.

Mais ça, c'était avant  la nouvelle directive européenne de 2011.

Les députés se sont battus pour fixer des  délais de paiement maximaux obligatoires

et pour des intérêts  de retard automatiques.

Il faut résoudre les difficultés  financières que rencontrent les PME.

Il faut les aider à investir  et à créer de l'emploi.

Mais cela ne sera pas faisable  si elles ne reçoivent pas un revenu stable.

Depuis mars 2013, tous les États membres  ont dû modifier leur loi nationale.

Les autorités publiques doivent payer pour  les biens et services qu'elles se procurent

dans un délai de 30 jours,  exceptionnellement dans les 60 jours.

Les entreprises privées entre elles ont  un délai de 60 jours pour payer le service,

mais libre à elles d'en décider autrement  dans leurs contrats.

Les entreprises reçoivent aussi 40 €  minimum pour les frais de recouvrement.

Même s'il est un peu tôt pour percevoir  les effets de cette nouvelle directive,

nul doute que l'argent dégagé par les  entreprises sur les retards de paiement

pourront stimuler leurs investissements  ou tout simplement participer à leur survie.