Les députés débattent du semestre européen pour harmoniser la politique économique au cœur des inquiétudes liées au déficit budgétaire de la France.

Le verre de l'UE est-il à moitié plein ou à moitié vide ?

https://api.multimedia.europarl.europa.eu/documents/20125/16194354/n001-130122-001-fr.srt

Un vent frais d'optimisme  souffle dans l'UE cette année.

Pour beaucoup, la crise de l'euro arrive à  sa fin et de meilleurs moments sont à venir.

C'était en partie le message  du ministre italien des finances

quand il s'est adressé à la commission  des affaires économiques.

mais la guérison du système financier  et l'amélioration de certains indicateurs

présagent d'un tournant positif  attendu pour la seconde moitié de 2013.

Bonne nouvelle, mais il y a toujours de gros  risques qui pourraient enrayer les progrès.

L'important déficit budgétaire de la France  est - peut-être - l'un de ceux-ci.

Je ne commenterai pas  les autres pays, désolé,

mais les marchés ont retrouvé confiance  dans l'euro et dans ses membres,

parce qu'ils ont vu que nous avons pris  des mesures de manière crédible,

avec des échéances pouvant être jugées  et je pense qu'on respecte nos promesses.

Le semestre européen a pour objectif  la coordination économique,

mais l'analyse annuelle de la croissance de  la CE montre que le PIB de l'UE a diminué

de 0,3% l'an passé,  et plus encore dans la zone euro.

Le chômage atteint une moyenne de 10,6%

et est plus élevé dans des pays  comme la Grèce, l'Espagne et l'Irlande.

Mais le FMI est également inquiet  à cause de la France,

qui a demandé 5 années supplémentaires  pour équilibrer ses comptes.

Je crois que le gouvernement actuel  aurait intérêt à serrer les boulons

pour tenir les engagements  qui ont été pris,

parce que cela est indispensable pour  retrouver une vraie stabilité financière.

Pour nombre de députés, les attentes  de la CE ne sont pas raisonnables

et l'austérité étouffe  la création d'emplois.

Ils veulent que l'ajustement budgétaire  soit étalé sur une période plus longue

et qu'on mette plus l'accent  sur la croissance.

Si l'impact et le résultat d'une mesure  prise est plus important que prévu,

votre modèle devra sans doute être  recalibré. C'est normal en économie.

Les députés français et allemands ont fêté  les 50 ans du traité de l'Élysée.

Ces deux pays ont stimulé  l'intégration européenne,

mais dans la crise actuelle,  ils n'ont pas toujours la même opinion.