L'eurodéputée Lena Ek (ALDE), rapporteur pour avis de la commission ITRE sur le système d'échange de quotas, a visiblement très envie que la conférence de Copenhague soit un succès. Elle est à Copenhague et mène une campagne de sensibilisation dans des dé

L'Interview: L'Europe fait pression à Copenhague

https://api.multimedia.europarl.europa.eu/documents/20125/14985105/N003-0025-FR.srt

Est-ce important, en tant qu'eurodéputée,

d'être à Copenhague   pour participer à cette conférence?

Oui, absolument.   Pour plusieurs raisons.

Premièrement, lors du mandat précédent,

j'étais parmi ceux qui ont négocié   le système d'échange de quotas,

qui est une partie importante   du paquet Énergie-Climat de l'UE,

et qui sont à la base des négociations,   car l'Europe est à l'avant-poste.

je veux voir un résultat positif   à Copenhague.

Deuxièmement,   avec le traité de Lisbonne,

le Parlement est en codécision   sur ce qui sera décidé ici.

Les décisions prises devront être   votées à la majorité au Parlement.

qui mènent les négociations avec   les autres participants de la COP15,

doivent s'assurer que les grands groupes   politiques s'accordent,

car par la suite,   il va s'agir de voter

des lois ou des normes   au sein du marché intérieur.

Donc le Parlement européen   doit être présent.

Pensez-vous que l'Europe conserve   encore sa position de leader

en ce qui concerne sa proposition   de réduction d'émissions de CO2?

Oui. Peut-être pas tant   au niveau des pourcentages,

mais dans la mise en application   concrète de ces propositions.

Les objectifs sont en place,   le cadre juridique également,

avec les quatre directives législatives   du paquet Énergie-Climat,

et il s'agit à présent   de se concentrer sur le contenu.

Cet automne, on a mené   des négociations et pris des décisions

sur les pneus, les appareils ménagers   et la construction.

On est sur la bonne voie.   En fait-on assez? Je ne sais pas.

En tant qu'eurodéputée,   pensez-vous avoir une influence?

Absolument. Grâce   à mes relations personnelles,

car je travaille dans ce domaine   depuis longtemps au sein du Parlement,

et je connais la majorité des ministres   qui sont venus négocier ici,

de l'industrie, de l'économie   et de l'environnement,

Et aussi grâce à mon rôle   de vice-présidente des libéraux.

De nombreux libéraux sont présents   et on tente d'adopter une ligne commune.

Donc à plusieurs niveaux,   je peux influencer les négociations

Comment appréhendez-vous   ces négociations?

j'espère arriver à un bon accord   permettant de résoudre les problèmes.

qu'il restera encore 50 à 60% du travail   à faire l'année prochaine à Mexico.

car pour résoudre   les problèmes du climat

on doit enrayer les émissions   de gaz à effets de serre avant 2015,

afin de ne pas se retrouver   dans une situation très problématique.

Pour cela, il ne nous reste   que quelques années.

Donc cela devient   une véritable urgence.

Il faut prendre des décisions   et les appliquer au plus vite.

Si on prend des décisions concernant   l'industrie ou le transport

ensuite il faudra du temps   pour les appliquer.

que comptez-vous faire   durant la conférence?

Qu'allez-vous faire pour tenter   d'influencer les négociations?

Tout d'abord, intervenir   dans plusieurs débats

pour sensibiliser les gens   concernant certains problèmes.

Je veux insister sur les biogaz,   qui font partie de la solution,

les forêts, une question   importante dont on parle beaucoup,

avec une organisation américaine   et de grandes compagnies,

pour prouver que l'efficacité énergétique   pourrait être profitable.

Il ne faut pas hésiter à investir   dans l'efficacité énergétique.

L'autre aspect est de discuter   avec les représentants de l'UE,

la présidence, qui est occupée   par mon pays et mon gouvernement,

avec le commissaire   à l'environnement, M. Dimas,

pour faire le point sur la situation,   orienter les négociations,

savoir comment on peut aider, et   connaître les solutions proposées.

Ce travail implique beaucoup de   discussions, il faut se tenir au courant,

on doit convaincre les gens   et soutenir les négociateurs,

car pour les groupes politiques   au Parlement,

il est important que le vote soit positif

lorsque la législation   sera soumise au Parlement.