Malgré l’échec du sommet de Copenhague, l’eurodéputée française Françoise Grossetête souligne que l’Europe doit faire respecter les engagements pris contre le réchauffement climatique. S’assurer que les produits importés en Europe soient conformes aux nor

Interview: En matière de climat, l’Europe doit tenir ses engagements

https://api.multimedia.europarl.europa.eu/documents/20125/15132989/N001-100601-010-FR.srt

À mi-chemin entre Copenhague   et la prochaine conférence à Cancun,

les 27 ont semble-t-il   mis entre parenthèses

leur ambition de réduire davantage   les gaz à effet de serre dans le monde.

On en resterait à 20% de réduction   de C02 d'ici 2020.

Ça ne veut pas dire qu'on veut   absolument réduire notre ambition.

L'UE a toujours l'ambition de lutter   contre le changement climatique.

Mais il faut se rendre à l'évidence   que Copenhague a été un échec.

On n'est pas arrivés à trouver   un accord avec nos partenaires.

On a pris des engagements   qui sont fermes et déjà contraignants.

Lors du vote du paquet Énergie-climat,   sous présidence française à la fin 2008,

on s'est engagés à réduire de 20%   nos émissions de gaz à effet de serre.

Tenons-nous à cet engagement   en le faisant respecter,

et on verra par la suite   ce qu'il faudra faire.

Si l'UE décidait de passer de 20 à 30%   de réduction de CO2 d'ici 2020,

vous, vous défendez l'idée   d'un mécanisme d'ajustement,

pour frapper les produits importés qui   ne respecteraient pas les normes de l'UE.

Ça a l'air compliqué à mettre en place.

Un tel mécanisme   me paraît indispensable

si l'UE veut encore aller plus loin dans   la lutte contre le changement climatique.

Il est nécessaire d'inciter nos partenaires,   entre autres les entreprises

qui veulent exporter   des produits dans l'UE,

L'inclusion du carbone aux frontières   est une possibilité qui a été envisagée

dans ce vote du paquet Énergie-climat   en décembre 2008.

C'est une possibilité envisagée   en cas d'échec à Copenhague.

Copenhague a échoué donc   ce mécanisme est une solution à étudier.

à travers la déclaration de Mme   Hedegaard, la commissaire au climat,

ait ouvert la porte sur ce mécanisme   d'inclusion du carbone aux frontières.

Reste à convaincre les chefs d'État   et de gouvernement.

Françoise Grossetête,   je vous remercie.