Haut niveau d'endettement, chefs d'entreprises désespérés, volonté d'indépendance du Veneto... Comment aider l'Italie à remonter la pente ? Discussion.

Hangout: comment l'Europe peut-elle aider la relance italienne ?

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Bienvenue dans cette édition  de Hangout sur EuroparlTV

que vous pouvez suivre  en direct sur Google+.

On continue notre tour d'Europe  en vue des élections du 22-25 mai.

Aujourd'hui, direction l'Italie : 3e économie  de la zone euro, 9e puissance mondiale.

L'un des plus grands pays  de par sa population et son PIB,

l'Italie a été frappée  par la récession,

elle a l'un des taux de chômage  les plus élevés d'Europe

et ses entreprises manquent  de compétitivité.

Est-ce la faute de l'euro,  des règles d'austérité à l'allemande

ou du manque de réformes structurelles ?

Comment l'Europe peut-elle  aider la relance de l'Italie ?

N'oubliez pas, vous pouvez nous envoyer  des questions avec le code #EP2014

Je vous présente mes invités  du Parlement européen à Bruxelles.

À ma droite, Guy Verhofstadt, chef  du groupe des libéraux et démocrates.

Vous êtes candidat des libéraux  pour la Commission européenne.

Bonjour.  - Merci d'intervenir en italien.

Je vais essayer.  - À ma gauche, Gianni Pittella,

vice-président du PE et membre  des socialistes et démocrates.

J'accueille des intervenants en Italie :

Fernando Zilio, président  de Unioncamere Veneto

Alberto Bagnai, professeur en économie  politique à l'université G. D'Annunzio

de Chieti-Pescara. Bienvenue.  - Bonsoir.

Et Ricardo Realfonzo, professeur  d'économie à l'université Sannio.

Irene et Alessandro Bonini,  deux jeunes entrepreneurs

très motivés mais frustrés  et prêts à quitter l'Italie.

Espérons qu'on arrive  à les persuader de rester.

Même dans des pays  pro-européens comme l'Italie,

il y a une certaine réticence  envers le projet européen.

Il y a beaucoup de colère.  Le projet européen n'est plus clair.

Pouvez-vous nous dire pourquoi  les gens devraient voter pour l'Europe ?

qui a perdu l'inspiration  qu'elle avait au départ,

qui n'est plus un grand projet de civilisation,

qui a été soumise aux mesures d'austérité  imposées par les pays du Nord,

la solution n'est pas d'arrêter l'Europe  mais de changer d'Europe.

Guy Verhofstadt, vous venez de Belgique,  où vous avez été premier ministre.

Mais vous avez choisi  de faire campagne en Italie,

sur une liste réunissant 13 groupes,  intitulée "Le choix européen".

Parce qu'elle a besoin d'un mouvement  radicalement pro-européen.

parce que nous devons à tout prix  sortir de la crise.

On ne peut pas se reposer uniquement  sur la discipline fiscale.

Il faut développer une autre initiative,

sous la forme d'une politique de croissance  au sein de l'Europe.

Et pour cela, il faut davantage d'Europe.

J'aimerais faire entrer le professeur  Realfonzo dans la discussion.

Il y a quelques mois,  vos collègues et vous-même avez lancé

un appel demandant l'arrêt  des politiques d'austérité actuelles.

Vous venez de demander au premier  ministre italien d'augmenter le déficit,

plutôt que de le diminuer, et de l'accentuer  plutôt que de vouloir le maîtriser.

Une politique de la dette  est-elle viable sur le long terme ?

Premièrement, l'appel dont vous avez parlé

et paraphé par d'éminents  économistes européens,

qui ont souligné que la structure  macroéconomique de l'UE,

avec la monnaie commune et les  restrictions des finances publiques,

Aujourd'hui, on assiste  à la destruction de l'image européenne,

et l'augmentation du fossé  entre le centre et la périphérie.

D'un côté, l'Allemagne continue sa  croissance et réduit son taux de chômage,

avec un surplus   de sa balance commerciale.

De l'autre, on a la périphérie : l'Italie,  l'Espagne, la Grèce et les autres,

et qui sont plus pauvres  qu'avant le début de la crise.

On ne propose pas naïvement  de se retirer de l'euro

mais on pense qu'il faut développer  des politiques européennes d'expansion,

sinon de nombreux pays  quitteront la zone euro.

Guy Verhofstadt,  dans votre groupe il y a un commissaire,

Olli Rehn, qui voulait poursuivre  la politique d'austérité.

L'austérité est-elle un mal nécessaire ?  Ou est-ce qu'en période de récession,

l'austérité est une politique nocive ?  - Tout ce qu'Olli Rehn a fait

c'est appliquer les règles définies  par le pacte de stabilité. 

C'est normal, car c'est impossible  de poursuivre l'union monétaire

si on n'applique pas les règles  établies dans le pacte.

Je suis d'accord  pour développer une autre initiative,

à savoir, un projet pour encourager  la croissance dans l'UE,

mais on a besoin de la discipline fiscale.

On a besoin de la discipline fiscale  et du pacte de stabilité

pour la monnaie unique  et l'union monétaire.

Mais je suis d'accord  pour lancer une seconde initiative.

sur une intégration plus forte  de l'UE, du marché intérieur,

et de tous les secteurs de notre économie.

Gianni Pittella,  quelle est la marge de manœuvre ?

Le premier ministre,  Matteo Renzi, que vous soutenez,

peut-il relancer l'économie italienne ?