L'UE n'a pas réussi à créer une armée commune, mais aujourd'hui elle envoie des troupes dans le monde sous le drapeau européen. L'histoire de la défense de l'Europe en bref. Chapitre 2.

Eureka : Une défense sans armée

https://api.multimedia.europarl.europa.eu/documents/20125/15486810/J003-0023-FR.srt

L'UE envoie des soldats en mission  dans le monde.

Elle a mis sur pied un système pour se  défendre en cas d'agression extérieure.

Mais il n'est pas question d'avoir  une grande armée européenne.

C'est tabou depuis l'échec  de la CED en 1954.

Et il a fallu près de 50 ans pour  que l'on reparle d'une défense commune.

c'est le démarrage de la Politique  européenne de sécurité et de défense.

L'UE veut former une force  de réaction rapide avant 2003.

Les pays membres de l'UE s'engagent  à réunir 60.000 hommes,

une force capable de se déployer  en 60 jours et pour une durée d'un an.

En 1999, les pays membres nomment un  Haut représentant à la tête de la PESD.

Javier Solana, ancien ministre espagnol  et secrétaire général de l'OTAN,

incarnera cette politique  pendant 10 ans.

Elle crée des structures militaires  pour coordonner les forces des États.

Pour la première fois, des militaires  participent à des réunions de l'UE

Et donc la défense européenne  prend forme.

Une tête bien faite !  Le Haut représentant pour la PESC.

Un corps bien formé ! Un comité  politique composé d'ambassadeurs des 27,

un comité militaire composé par les  chefs militaires de la défense des pays,

et un état major commun, composé  par les militaires des armées des pays.

Quand on est soldat,  il faut les avoir bien accrochées.

En 2003, c'est le début des premières  opérations militaires européennes.

L'UE envoie des soldats dans le monde  sous les couleurs du drapeau européen.

Leur mission est de maintenir ou de  rétablir la paix dans des pays en crise,

comme en 2004  dans l'opération EUFOR Althea.

Ils prennent le relais des troupes  de l'OTAN en Bosnie-Herzégovine

pour faire respecter les accords qui  ont mis fin aux combats dans la région.

Ils aident les peuples menacés par des  conflits ou des catastrophes naturelles,

comme dans l'opération EUFOR Tchad  en 2008. 14 États membres y participent,

3.500 soldats européens sont chargés de  protéger la population en danger,

surtout les réfugiés et les personnes  déplacées dans des camps.

Pas à pas,  l'UE prend de l'assurance sur le terrain.

Elle mène de plus en plus  de missions à l'étranger.

Les forces de l'UE se mobilisent aussi  dans le ciel et sur la mer :

l'opération EU NAVFOR lutte contre  les pirates au large de la Somalie

avec 17.000 hommes  issus d'une dizaine d'États membres.

Aujourd'hui, l'UE est présente  dans trois continents

avec des missions variées : détruire des  armes, conseiller des armées étrangères,

surveiller des élections ou évacuer des  citoyens de l'UE quand un conflit éclate.

Mais comment l'Europe assure-t-elle  sa propre défense ?

En 2007, l'UE forme des troupes  de combat pour assurer sa sécurité.

Les pays membres sont d'accord pour se  défendre en cas d'agression extérieure,

mais pas question de créer  une grande armée commune.

On ne parle plus de force de réaction  rapide mais de groupements tactiques.

Ce sont des groupes de 1.500 soldats  sur le pied de guerre.

Au total, près de 30.000 hommes sont  prêts à combattre pendant 1 à 4 mois.

Ils reçoivent l'aide technique  des différentes armées de l'UE.

Pour en savoir plus sur la PESC,  PSD, PESC, PESD,... PESD,

la Politique européenne de sécurité  et de défense... ou sur les pirates,