Silvia Costa (S&D) brosse un tableau encourageant des programmes Europe créative et des quotas de femmes dans les conseils d'administration. Marisa Matias (GUE/NGL) demande à l'UE d'investir dans les nouvelles industries.

7 jours : Une innovation créative en Europe – Des premiers signes de croissance économique

https://api.multimedia.europarl.europa.eu/documents/20125/16412816/m004-0093-fr.srt

Bonjour et bienvenue dans ce nouveau  numéro de 7 jours en Europe

D'ici 2020, toutes les entreprises  européennes cotées en bourse

devront compter au moins 40% de femmes  dans leur conseil d'administration.

C'est un grand défi,  surtout pour les pays

où le pourcentage de femmes dans les  conseils est faible voire inexistant.

Le secteur public devra faire encore mieux,

en respectant le même quota, mais 2 ans  plus tôt, en 2018, donc dans 4 ans.

Vous êtes eurodéputée italienne,  du groupe des socialistes et démocrates.

Vous êtes une spécialiste de l'égalité  des chances et de la culture, entre autres.

Nous aborderons ensemble  les sujets que j'ai abordés

ainsi que de votre "bébé",  "Europe créative".

Vous nous expliquerez en quoi cela  consiste et quelles sont les nouveautés.

D'abord, comme pour tous nos invités,  une minute de questions en rafales

auxquelles vous ne pouvez répondre  que par "oui", "non" ou "peut-être".

Autant de femmes que d'hommes  au pouvoir, on y arrivera ?

Une femme comme Emma Bonino  présidente en Italie. Une utopie ?

Je ne sais pas si ce serait elle,  mais ça pourrait arriver.

Peut-on imposer ce quota dans les  entreprises traditionnellement masculines ?

Nous avons déjà adopté  une loi en Italie, donc oui.

Pas vraiment.  Mais je suis accro à Facebook.

J'aimerais me calmer un peu.  - D'accord.

Dans la catastrophe à Lampedusa,  l'Italie a mal géré les migrants ?

La lutte contre l'immigration illégale  a fait oublier le droit à l'asile ?

Oui. Il faut changer la loi Bossi-Fini.  - La loi italienne...

Qui criminalise l'immigration clandestine.  - Nous en reparlerons plus tard.

Les réfugiés syriens doivent-ils arriver  dans l'UE sur des embarcations précaires ?

M. Schulz deviendra président de la CE ?  - Je l'espère.

Une dernière question :  la culture a été retirée

des objectifs prioritaires  des fonds structurels.

C'est une erreur ?  - Cela n'a jamais été un objectif.

Nous avons fait un amendement  pour lequel il a manqué une voix.

C'est une grosse erreur  et c'est inacceptable en Europe.

Bien, notre petit jeu est terminé.  Cela s'est bien passé.

La prochaine fois, je vous poserai  quelques questions plus personnelles.

Commençons par aborder  ce qui nous touche de près.

Cette semaine, la directive sur les quotas  de femmes a fait un petit pas en avant.

La commission des droits de la femme  a voté pour.

Pouvez-vous m'expliquer quelque chose ?  - Bien sûr.

Le compromis,  voté par une grande majorité,

parle de 40% de femmes aux postes  non exécutifs. Ça veut dire quoi ?

Ça veut dire que les postes des hauts  responsables ne sont pas soumis au quota.

La directive laisse du temps aux sociétés,  jusqu'à 2020, comme vous l'avez dit...

C'est très court.  - Si l'on considère les processus, oui.

Jusqu'à 2020 pour les entreprises  privées cotées en bourse

et jusqu'en 2018, donc plus tôt, pour les  sociétés ayant surtout des fonds publics.

On estime que les gouvernements  et les administrations régionales

ont plus de possibilités  de le décider directement.

Une autre chose intéressante  est que, outre ce chiffre,

qui représente une quantité importante  et un changement culturel,

un amendement que j'ai déposé  a été intégré dans la directive.

Il s'agit de celui qui dit que cette  opportunité des quotas de femmes

devrait promouvoir la transparence dans les  nominations des hommes et des femmes.

Je ne veux pas assister à des situations  que nous avons déjà rencontrées,

où une femme doit être l'amie du patron  ou un prix Nobel pour occuper un poste.

J'aimerais que toutes les femmes  qui sont entre ces deux extrêmes

puissent avoir des opportunités en fonction  de leur CV et de leur expérience.

À une femme, on demande un CV. À un  homme, on lui donne simplement le poste.

Nous aurons enfin  un processus transparent.

Si on arrive à une directive  aussi rapidement,

nous allons devoir changer  les mentalités et la culture.

La législation européenne  a souvent donné une accélération

et créé une saine concurrence  entre les États membres.

Si les gouvernements l'acceptent, parce que  la phase des négociations va commencer,

il y aura des sanctions pour les entreprises  qui ne respectent pas les règles,

elles ne pourront pas soumissionner  aux marchés publics.

Cela renforce ce qui est prévu  dans les lois de certains pays.

La loi italienne a intégré cela il y a  deux ans, elle a une longueur d'avance.

Elle prévoit des sanctions comme  la dissolution du conseil de l'entreprise -

c'est donc très important - et l'entreprise  ne peut pas participer aux marché publics.

Je vous interromps un instant  pour regarder l'actualité de la semaine,

Il faut plus de femmes dans les conseils  d'administration des entreprises de l'UE.

Les députés de la commission des femmes  et des affaires juridiques du PE

ont dit oui à l'instauration d'un quota  obligatoire de 40% de femmes d'ici 2020.

Elles représentent actuellement  à peine 16,5%.

Les entreprises qui ne joueront pas le jeu  seront sanctionnées

par l'exclusion de marchés publics ou ne  recevront plus de fonds structurels de l'UE.

Le débat sur le siège unique du Parlement  européen repart de plus belle.

Les députés de la commission des affaires  constitutionnelles ont voté lundi

en faveur du droit de décider  du lieu où il siège.

Les déplacements à Strasbourg sont  dans le collimateur de nombreux députés

qui dénoncent un gaspillage financier, une  perte du temps de travail et la pollution.

D'autres députés dénoncent une politisation  du sujet par des eurosceptiques.

Le siège de Strasbourg  est inscrit dans les traités.

Le PE a le droit de soumettre au Conseil  des propositions pour modifier les traités.

Prochaine étape : un vote en plénière  au mois de novembre.

Un nouveau pas vers un mécanisme de  soutien aux banques de l'UE en difficulté.

La commission des affaires économiques  et monétaires a examiné des propositions

pour établir une seule autorité et un fonds  unique pour aider les banques en faillite.

Objectif principal :  placer l'exécutif de l'Union européenne