Joseph Daul commente les propositions de la Commission pour relancer l'emploi dans l'UE et Michel Barnier le commissaire au marché intérieur veut plus de réciprocité avec la Chine.

7 jours en Europe : Priorité à l'emploi et réciprocité avec la Chine

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Bonjour et bienvenue dans 7 jours  en Europe, le magazine d'EuroparlTV.

Alors que la crise de la dette dans la  zone euro connaît des hauts et des bas

et que le chômage de masse  s'installe durablement dans l'UE -

10,8% dans la zone euro  et 10,2% dans l'Union à 27 -

la Commission européenne devrait  présenter mercredi un train de mesures

Avec moi pour en discuter aujourd'hui,  Joseph Daul. Bonjour.

Vous êtes président du groupe PPE au PE  et vous connaissez bien ces questions.

Mais avant d'entrer dans le vif du sujet,  nous avons le jeu du "oui ou non".

Une minute de questions-réponses.  C'est parti.

L'Argentine a décidé d'exproprier  tout d'un coup une compagnie pétrolière

Faudrait-il prendre des mesures de  rétorsion économique contre l'Argentine ?

Après l'affaire des statistiques  manipulées en Grèce,

la Commission vient  de demander aux États

d'assurer enfin l'indépendance  de leurs instituts nationaux.

À la veille du premier tour  des présidentielles en France,

plusieurs candidats proposent,  chacun à leur manière,

d'ouvrir le débat  sur la banque centrale européenne.

Faut-il toucher à son indépendance ?  - Non.

Est-il possible d'impliquer davantage  la BCE dans le soutien à la croissance ?

Votre collègue, David Martin,  qui est rapporteur social-démocrate,

va proposer de rejeter l'accord sur ACTA,  l'accord contre la contrefaçon.

Vous le suivez ? Vous êtes d'accord  de rejeter cet accord ?

Le rejeter, oui ?  - Le rejeter, oui, mais le revoir.

Voilà. Merci, Joseph Daul.  Ça a été très rapide.

On va tout de suite entrer  dans le vif de l'actualité.

l'Europe connaît un chômage de masse  impressionnant - 23 millions aujourd'hui.

La Commission européenne, à la demande  des États membres et des eurodéputés,

va présenter un paquet emploi,  une kyrielle de mesures,

pour encourager, booster la création  d'emplois. Ça va dans la bonne direction ?

Je crois que ça va dans la bonne  direction. Si on reprend ACTA,

rejeter ACTA tel qu'il est aujourd'hui,  oui, mais il faut revoir ACTA

parce qu'il y a des centaines de milliers  d'emplois en jeu pour l'Europe.

Il faut trouver des moyens pour encourager  la croissance et la création d'emplois.

La Commission européenne dit  qu'il y a beaucoup de choses à faire,

notamment la question de créer des  emplois verts, des emplois "blancs"

dans la santé, pour encadrer  les personnes âgées, et dans l'innovation.

Ma question est : peut-on décréter  la création d'emplois.

Non, et je rajouterais une phrase :  il faut garder les emplois qu'on a.

Il faut soutenir les chefs des PME  pour garder les emplois qu'on a.

On ne créera pas de nouveaux emplois  avec rien. Cela ne se décrète pas.

Il faut donc d'abord garantir  de garder les emplois qu'on a,

et ensuite créer de nouveaux emplois.  Mais cela ne se décrète pas.

Et il faut une bonne harmonisation  fiscale et sociale pour que ça bouge.

La Commission ouvre un nouveau débat  qui est vieux, presque tabou,

sur la question du salaire minimum  en Europe. Beaucoup de réactions déjà.

Il y a peut-être des choses  qui n'ont pas été comprises au départ.

l'idée d'un salaire minimum en Europe,  car aujourd'hui ce n'est pas le cas.

Beaucoup de pays le pratiquent, mais  pas tous, ou alors par branches.

Êtes-vous d'accord avec cette idée  de créer un salaire minimum

pour assurer un minimum de décence, ne  serait-ce que pour ceux qui travaillent.

Il faut de toute façon qu'il y ait une  économie fiscale et sociale européenne,

comme on a fait une politique agricole,  et je sais de quoi je parle.

On s'est battus dans les années 1980,  et on a eu une harmonisation.

Il faut une harmonisation  fiscale et sociale,

sinon cela ne pourra pas fonctionner  et on ne pourra pas garder l'euro.

Le fiscal est un autre tabou,  un verrou absolu.

on décide les questions fiscales  à l'unanimité. C'est au Conseil de l'UE.

Prenons l'exemple de la taxe  sur les transactions financières.

Le PE doit se prononcer prochainement.  La CE a mis un papier sur la table.

Les États, une majorité d'États,  n'en veulent pas. Comment on fait ?

Si une majorité d'États n'en veut pas,  cela ne peut pas passer.

C'est comme pour le changement  au niveau du traité.

Si une majorité d'États, sauf un ou deux,  le décident, on peut le mettre en place.

Il y a l'unanimité, mais on ne peut pas  empêcher 25 États, comme pour le traité,

de mettre en place et d'aller vers  cette harmonisation fiscale et sociale.

Une sorte de coopération renforcée  pour aller de l'avant.

Exactement. C'est possible.  - Avant de continuer cet entretien,

je vous propose un petit coup d'œil sur  ce qui nous attend la semaine prochaine.

Bonjour. À peine rentrés de Strasbourg,

les députés attaqueront dès lundi une  semaine en commissions parlementaires.

Les députés spécialisés  en affaires économiques et monétaires

se prononceront sur plusieurs  dossiers-clés. Le two-pack, d'abord,

avec pour objectif d'éviter la faillite  aux États de la zone euro en difficulté

en augmentant le pouvoir de contrôle  de la CE sur les budgets nationaux,

et en offrant aux États au bord de  l'effondrement une protection juridique

plus efficace qui aurait peut-être pu  sauver la Grèce de la faillite.

Acquérir une maison : un rêve pour tous  les Européens, mais à quelles conditions ?

Une nouvelle directive européenne vise  à éviter les emprunts irresponsables.

La crise a ébranlé nos banques,  nos porte-monnaie,

et la confiance des Européens dans les  institutions, nationales ou européennes.

Que faire pour réinstaurer  cette confiance ?

C'est la question que posera  mardi ici au PE

le médiateur européen, N. Diamandouros,  dans le cadre d'un séminaire.

Les présidents de la Commission  européenne, du PE, du Conseil