Le président du PE M. Schulz nous parle de ce qui a changé durant les 100 premiers jours de son mandat, et Jo Leinen dit qu'il faut investir davantage dans l'environnement durant la crise économique.

7 jours : 100 jours de mandat, sauver la planète

https://api.multimedia.europarl.europa.eu/documents/20125/15946176/m004-0028-frx_mf.srt

Aujourd'hui, mon invité n'est pas moins  que le président du PE, Martin Schulz.

Vous occupez votre poste  depuis 100 jours et nous aborderons

les changements qui ont déjà été opérés  durant votre présidence.

Mais avant de continuer  et d'approfondir ce sujet,

nous allons commencer  par notre séquence "oui ou non".

M. Schulz, vous avez dit que vous  ne vouliez pas être un président "facile".

Négociez-vous sur un pied d'égalité avec  les chefs d'État ou de gouvernement ?

Soutenez-vous le candidat français  à la présidence F. Hollande ?

Vous étiez connu  pour vos discours en plénière.

En tant que président du PE, votre choix  des mots est quelque peu plus limité.

Mais diriez-vous  avoir adapté votre ton ?

L'initiative citoyenne européenne  est entrée en vigueur le 1er avril.

Est-ce un outil vraiment démocratique ?  - Oui.

Après la fin de leur mandat,  la plupart des présidents du PE

redeviennent eurodéputés  et restent plutôt silencieux.

En sera-t-il de même pour vous ?  - Non.

Dans deux ans, le président  de la Commission M. Barroso se retirera.

Cette position vous intéresse ?  - Nous verrons.

Vous présidez l'Union  pour la Méditerranée.

Le Printemps arabe a-t-il apporté  des changements positifs ?

Il me restait quelques questions  que nous aborderons peut-être plus tard.

Comme celle concernant  la présidence de la Commission ?

Avant de continuer, nous allons regarder  un bref résumé de l'actualité,

présenté par ma collègue Julie Martin.

Des voitures moins bruyantes : tel était  l'objet d'un atelier de travail au PE.

Les députés devaient y discuter de  comment atteindre l'objectif de l'UE

de réduire d'environ 25% la gêne causée  par le bruit des véhicules à moteur.

Malgré l'augmentation du trafic,  les limites n'ont pas changé depuis 1996.

Un Européen sur cinq aurait le sommeil  perturbé à cause du bruit des transports.

Les eurodéputés se prononceront  en plénière en octobre prochain.

L'Agence européenne pour la sécurité  maritime plus influente ?

Plus de 10 ans après l'affaire Erika  dont le procès pourrait tomber à l'eau,

la commission Transports souhaiterait  étendre les pouvoirs de l'agence,

en lui permettant de prévenir les marées  noires et d'autres incidents similaires.

Les eurodéputés devront en discuter  cette semaine avec le Conseil de l'UE.

En vacances, nombreux sont les Européens  qui emmènent un peu de lecture avec eux.

Bientôt, ils accèderont peut-être à un  patrimoine culturel européen plus étendu.

Récemment, une législation a été votée par  la commission Affaires juridiques du PE

pour mettre à disposition du public  de l'UE les œuvres dites "orphelines".

Il s'agit de livres, de photos ou de films  toujours couverts par le droit d'auteur

mais dont le titulaire de ce droit  n'est pas identifiable.

Le PE et les États membres doivent  se mettre d'accord sur un texte commun

pour que la législation  puisse être approuvée.

Les groupes politiques  se sont préparés à la session plénière

qui commencera exceptionnellement  mardi 17 avril à Strasbourg.

Il y sera question de l'accord UE-USA  sur les données des passagers aériens.

Martin Schulz, la crise de la zone euro  domine toujours l'agenda politique.

Celle-ci ne semble pas encore terminée.

Dans ce contexte, vous avez dit que l'UE  était le problème plutôt que la solution.

Qu'entendiez-vous précisément par cela ?

Il y a une tendance  à "enchaîner les sommets européens".

Les chefs d'État ou de gouvernement  courent d'un sommet à l'autre,

et chacun de ceux-ci est acclamé comme  un progrès historique ou la solution.

15 jours plus tard, ils disent : "Ce  n'était pas ça, il faut un autre sommet."

Ils font naître des attentes  qui ne sont pas satisfaites.

Cela érode la confiance du public  dans les institutions européennes.

L'UE ne devrait pas  agir de cette manière,

ou, en tout cas, les chefs d'État  ne devraient pas agir ainsi, selon moi.

Qu'attendez-vous d'eux précisément ?  Vous négociez sur un pied d'égalité.

Vous leur parlez directement, et le PE  n'est désormais plus exclu dès le départ.

Et donc, qu'est-ce qui a changé  avec Martin Schulz ?

En tant que représentant du PE, je débats  ouvertement avec les chefs d'État.

Je n'agis pas en tant qu'individu, mais en  tant que représentant d'une institution.

notamment parce que les chefs d'État  encouragent cela,

par exemple concernant le sujet  que je viens de mentionner.

Je leur ai dit qu'ils ne pouvaient pas  continuellement organiser des sommets

Cela engendre une perte de confiance  auprès des citoyens

et sur les marchés  qui ont l'impression

que les résolutions des 27 dirigeants ne  sont pas dignes de confiance à long terme.

Comment les marchés financiers  peuvent-ils croire

en la capacité et la prévisibilité  de l'Union européenne ?

La perte de confiance des investisseurs  et des citoyens constitue un réel danger.

En tant que président du PE, vous vous  occupez aussi des affaires étrangères.

Pendant un an, vous assurerez  la présidence tournante

de l'Assemblée parlementaire  de l'Union pour la Méditerranée.

Vous avez souvent dit que la région  avait connu un réel changement.

Que faut-il faire  pour que ce changement continue ?

L'Union pour la Méditerranée  est un outil très pratique

mais, malheureusement,  il n'est pas utilisé.

En Afrique du Nord, des millions  de personnes entrent dans le 21e siècle,

alors que le Sud de l'Europe,  de l'autre côté de la Méditerranée,

souffre d'une profonde crise  économique et d'identité.

La création d'une zone commerciale dans  la Méditerranée bénéficierait aux 2 côtés,